
Cette année, plus de 4 000 postes n’ont pas été pourvus aux concours enseignants dans le primaire comme dans le secondaire, un taux historiquement bas qui laisse craindre une rentrée scolaire sous haute tension. Pour autant, le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, se dit « confiant pour que la rentrée se passe au mieux » dans les écoles, collèges et lycées, et ce malgré cette crise inédite qui a contraint le ministère à embaucher de nombreux contractuels.
« Il y a des difficultés structurelles liées à l’attractivité du métier, mais à ce stade nous sommes confiants pour que la rentrée se passe au mieux pour les élèves de l’académie de Créteil, et au-delà bien entendu pour l’ensemble du territoire », a déclaré le ministre à l’AFP mardi 23 août lors d’un déplacement consacré à ce sujet au rectorat de Créteil, académie qui regroupe une partie des départements de la région parisienne (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Seine-et-Marne) et est particulièrement affectée par les difficultés de recrutement.
Des difficultés « dans certaines disciplines »
Sur place, le ministre a notamment rencontré les membres de la cellule de rentrée mise en place pour répondre au mieux aux demandes des écoles et établissements en matière d’effectifs.
Dans cette académie, « à ce stade, la situation est comparable, voire légèrement meilleure, à celle de l’année dernière au même moment », selon M. Ndiaye. Mais « il y a des difficultés dans certaines disciplines » du secondaire, en particulier pour les lycées professionnels, et « nous y travaillons », a-t-il ajouté, promettant qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France » à la rentrée.
Face à ces difficultés, le ministère a notamment eu recours au recrutement de contractuels dès juin lors de journées controversées de « job dating », des entretiens organisés dans plusieurs académies. Aujourd’hui, les contractuels représentent 1 % des effectifs enseignants dans le premier degré et 8 % dans le second degré, avec de fortes disparités géographiques, toutes les académies n’étant pas affectées de la même manière par la pénurie d’enseignants.
Renfort des contractuels
« Il est vrai que nous avons recours à une proportion d’enseignants contractuels qui est importante, particulièrement dans cette académie, en raison des besoins scolaires que nous avons ici, a déclaré Pap Ndiaye. Nous devons répondre à cela en améliorant l’attractivité du métier d’enseignant. Ce sont des mesures structurelles que nous allons prendre dans les mois à venir. En attendant, nous recrutons du mieux possible. »
Le recteur de l’académie de Créteil, Daniel Auverlot, a dit « n’avoir aucune inquiétude pour la rentrée ». « Dans le premier degré, nous avons fidélisé 700 contractuels qui existaient déjà, et nous terminons le recrutement d’environ 200 contractuels supplémentaires, a-t-il assuré. Dans le second degré, nous avons recruté et fidélisé d’ores et déjà 1 400 contractuels. »
Dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires), à peine plus de 900 candidats ont été recrutés aux concours enseignants dans l’académie de Créteil, sur 1 665 postes ouverts.
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