jeudi 20 avril 2023

Emmanuel Macron à Ganges : le détail de ses annonces sur la rémunération des enseignants - Le Monde

Au terme de plus d’une heure d’échanges avec enseignants, élèves et parents d’élèves, Emmanuel Macron a donc commencé à détailler les mesures salariales qui entreront en vigueur à la rentrée prochaine pour les professeurs. Le président de la République a annoncé que la revalorisation socle, pour laquelle 1,9 milliard d’euros sont prévus en 2024, concernerait « tous les enseignants » et pas seulement ceux qui sont en première moitié de carrière, comme l’avait initialement prévu le ministère de l’éducation nationale. Les détails pour chaque échelon de carrière sont attendus, mais le président a assuré que les hausses seraient comprises « entre 100 et 230 euros net en plus par mois », permettant notamment aux professeurs en début de carrière de passer la barre des 2 000 euros.

Il a ensuite confirmé la mise en œuvre du pacte enseignant, en dépit de l’opposition unanime des organisations syndicales, qui doit en priorité permettre d’assurer les remplacements de courte durée, le dispositif « devoirs faits » rendu obligatoire en 6e à la rentrée prochaine, et l’heure de soutien en 6e également créée pour l’an prochain. Emmanuel Macron a dit faire le « pari » qu’un tiers des enseignants adhéreraient à ce nouveau dispositif, dont on ignore encore toutes les missions qu’il pourra recouvrir.

Deux enseignants présents sont plusieurs fois intervenus lors de ces annonces pour interpeller le chef de l’Etat sur le manque de reconnaissance. « Ne craignez-vous pas de perdre les deux tiers restant », lui a demandé Julien Bernard, professeur d’anglais du collège Louise-Michel. Ce dernier a également témoigné de son cas personnel : « Je suis payé 2 100 euros net par mois au bout de quinze ans de carrière. Après la revalorisation j’aurai donc, au mieux, plus de 2 300 euros alors que les enseignants en début de carrière commenceront à 2 000 euros. Comment motiver les gens à durer ? », a-t-il interrogé.

En réponse, Emmanuel Macron a fait valoir qu’il s’agissait d’une augmentation inédite depuis 1990 et vanté le pacte comme une manière de mieux « reconnaître » ceux qui s’engageraient davantage. Interrogé ensuite par Le Monde de savoir s’il considérait qu’une rémunération de 2 400 euros net après quinze ans de carrière était suffisante et si le gouvernement pensait poursuivre les hausses dans les années à venir, comme le demandent les syndicats, Emmanuel Macron a convenu que ce n’était « jamais suffisant », rappelé les « trente ans » de retard sur les salaires. « Là ce sera 2 400, mais quand j’ai été élu [en 2017], c’était 1 900 », a-t-il déclaré.

Les détails complets de la revalorisation sont attendus d’ici ce soir.

Eléa Pommiers

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