Si aucune conclusion n'a été dévoilée à ce stade, d'importantes investigations menées par trois juges d'instruction se poursuivent toujours pour déterminer ce qui a pu provoquer le terrible incendie qui a partiellement détruit Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019. Quatre ans après, de nouvelles expertises viennent d'être ordonnées.
Un drame et des questions restées sans réponses. Quatre ans après l'incendie de Notre-Dame de Paris, «de nombreuses expertises sont toujours en cours» pour comprendre ce qu'il s'est passé et «de nouvelles ont été ordonnées», a-t-on appris cette semaine de source judiciaire, afin d'un côté «d'affiner la zone et l'instant du départ des flammes» et de l'autre «de déterminer, par analyse des scellés, les causes matérielles de l'incendie».
La piste accidentelle toujours privilégiée
Après une terrible nuit à attendre que les pompiers réussissent à circonscrire le feu, une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris pour déterminer l'origine du sinistre. Et deux mois plus tard, en juin, les investigations – portant sur le chef d'incendie provoqué par la violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité – étaient confiées à trois juges d'instruction aux prérogatives plus larges.
Au terme de l'enquête préliminaire, le procureur de Paris de l'époque, Rémy Heitz, avait indiqué dès le mois de juin 2019 privilégier la piste accidentelle, évoquant un mégot mal éteint ou un dysfonctionnement électrique. Rien ne semble depuis accréditer la piste criminelle. «Au cours de l'année écoulée, l'intégralité des zones ont pu être déblayées», sans néanmoins révéler «de nouvel élément susceptible d'être exploité», a souligné la source judiciaire.
Et ce n'est pas faute d'avoir minutieusement inspecté les lieux, la brigade criminelle ayant réalisé de très nombreux prélèvements dans les centaines de mètres cubes de décombres, dans des conditions parfois difficiles, compte tenu de la fragilité de l'édifice. Des policiers ont même été formés par des cordistes pour procéder, en rappel, à la collecte d'indices, au-dessus des voûtes.
En parallèle, plusieurs défaillances dans la sécurité de la cathédrale ont été identifiées, notamment dans le dispositif d'alarme de l'édifice, qui ont contribué à retarder l'appel aux pompiers le jour de l'incendie. Des dysfonctionnements qui, s'il ne sont vraisemblablement pas à l'origine de l'incendie, ont tout de même laisé tout le temps aux flammes de se propager dans l'édifice.
Une enquête sur la pollution au plomb
Et dernière nouvelle en date, celle de la désignation d'une juge d'instruction chargée d'enquêter sur une possible mise en danger de la vie d'autrui en lien avec l'exposition au plomb provoquée par l'incendie. Une décision qui fait suite à une plainte déposée en juin 2022 par l'association Henri Pézerat, l'Union départementale CGT-Paris et deux parents d'élèves.
Dans un communiqué, la municipalité parisienne a pris «acte de cette désignation», se disant prête à participer «comme toujours à la manifestation de la vérité». «La Ville mettra à disposition de la justice tous les éléments matériels nécessaires à l'enquête», a-t-elle précisé.
from France - Dernières infos - Google Actualités https://ift.tt/uxs7Ejp
via IFTTT
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire