
Soupçons sur l’usage des millions du fonds Marianne
Annoncé quelques mois après l’assassinat terroriste de l’enseignant Samuel Paty, en octobre 2020, le fonds Marianne, doté de 2,5 millions d’euros, devait financer des actions visant à « promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes ».
Comme l’ont démontré plusieurs enquêtes journalistiques, mais également le rapport au vitriol de l’inspection générale de l’administration (IGA) et les auditions déjà menées par la commission d’enquête sénatoriale sur le sujet, le projet s’est soldé par un fiasco en matières d’audience et d’impact, tout en présentant de graves irrégularités.
L’association de Mohamed Sifaoui, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), bénéficiaire de 355 000 euros, est particulièrement ciblée par l’IGA, qui estime qu’elle a commis de multiples fraudes, en utilisant l’essentiel de l’argent pour régler les salaires de ses dirigeants. L’IGA évoque des faits d’« abus de confiance » de « faux et usage de faux », de « travail dissimulé » ou encore d’« abus de faiblesse ».
Face au scandale, Marlène Schiappa a choisi de se dégager de toute responsabilité en renvoyant à Christian Gravel, le patron du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), qui a démissionné mardi 6 juin, au moment de la publication du rapport de l’IGA, la responsabilité des dérives. Les domiciles de Christian Gravel et de Mohamed Sifaoui ont été perquisitionnés hier, mardi 13 juin.
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