lundi 3 juillet 2023

Mort de Nahel. Émeutes : Macron affiche son soutien aux policiers 120 personnes écrouées depuis mercredi plus d'un milliard de dégâts pour les entreprises... l'essentiel de ce lundi - Le Bien Public

Selon BFMTV et Franceinfo, le deuxième passager de la voiture conduite par Nahel est actuellement entendu pas la police. Il se serait rendu de lui-même dans les locaux de l'IGPN, à Paris. Il doit donner sa version des faits.

Dans la Mercedes jaune, il était le passager avant.

Il était en fuite jusqu'alors. Vendredi, témoignant dans Le Parisien, le jeune homme de 17 ans a expliqué avoir fui le lieu du drame, « paniqué » et par « peur qu'on (lui) tire dessus ».

Il a raconté ce qu'il a vécu : après avoir été pris en chasse par les deux motards de la police, la Mercedes est rejointe, bloquée dans un embouteillage. « Ils sont arrivés en courant. Ils nous ont dit de baisser la fenêtre. Nahel a baissé la fenêtre. (...) Le motard qui était près de la fenêtre a dit : "Éteins le moteur !". Et il a mis un coup de crosse à Nahel, gratuitement. Le deuxième motard s’est penché par la fenêtre, et il lui a mis un coup de crosse, lui aussi. »

Selon le jeune homme, Nahel est alors « un peu sonné » et « paniqué ». « Il ne savait pas quoi faire. Il avait la tête qui tournait, il ne pouvait rien faire, même pas parler. Il était vraiment traumatisé ».

Il poursuit : le policier près de Nahel serait alors « passé par la fenêtre » et aurait « mis un nouveau coup de crosse ». « Il a dit à Nahel : "Éteins le moteur, ou je te shoote". L'autre policier, à l’avant du véhicule, a dit un truc comme : "Je vais te mettre une balle dans la tête". »

« Comme Nahel était un peu sonné, son pied s’est enlevé de la pédale de frein. Comme la voiture, c’est une automatique, elle a avancé toute seule. Le policier situé près de la fenêtre a dit à son collègue "Shoote-le". C’est là que le motard qui était à l’avant a tiré. »

« Le pied de Nahel s’est bloqué sur l’accélérateur. Il a réussi à être là encore pendant trois secondes (...) Et, d’un coup, il s’est mis à trembler. Il ne me répondait pas. »

« Il n’arrête pas de faire des cauchemars, a renchérit sa mère. Voir son ami mourir devant soi, c’est dramatique. Sans compter qu’il aurait pu lui aussi être blessé par balle. Il va falloir qu’il vive avec ça. Ça va être difficile pour lui. »

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