Meurtre dans une chambre d'hôtel à Paris : deux femmes en garde à vue, le suspect numéro 1 en fuite - Le Parisien

A-t-il eu le temps de quitter la France ? Le suspect principal dans l’affaire de la femme Brésilienne retrouvée morte, sans doute égorgée, samedi vers 13 heures dans une chambre d’hôtel à Paris (XVIIe) était toujours activement recherché ce lundi par les enquêteurs du premier district de police judiciaire. Ces derniers sont toutefois parvenus dimanche matin, in extremis, à interpeller deux témoins clé dans cette affaire.

Deux compatriotes de la victime ont été arrêtées à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle peu avant 9 heures alors qu’elles s’apprêtaient à quitter le pays. Il s’agit de deux femmes âgées de 27 et 37 ans. Elles séjournaient elles aussi dans cet hôtel situé rue des Moines, entre la Porte-de-Clichy et le parc des Batignolles. On ignore pour l’heure quelle est leur version du drame qui s’est noué. Elles ont en tout cas été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête ouverte par le parquet de Paris pour homicide volontaire.

Ce samedi vers 13 heures, une employée de l’hôtel de l’Europe entre dans une chambre pour faire le ménage. Elle découvre sur le lit le cadavre d’une femme. Maria Rita, 43 ans, est allongée sur le ventre. Au niveau de son cou, une plaie profonde faisant penser à un égorgement. Il y a du sang dans la salle de bains, la porte n’est pas verrouillée et surtout, pas d’arme tranchante sur place.

Elles étaient arrivées dans cet hôtel deux jours après la victime

La victime avait pris une chambre dans cet établissement le 7 janvier dernier. Un de ses compatriotes était arrivé le même jour. Mais ils avaient pris des chambres différentes. Deux jours plus tard, deux autres Brésiliennes posaient à leur tour leurs valises. Que faisaient toutes ces personnes à Paris ? Du tourisme ? « Personne n’est de la même famille, souligne une source proche de l’affaire. Cela ressemble davantage à de la prostitution. »

Quelques heures avant la découverte du cadavre, l’homme prend la fuite le premier, au petit matin. Deux heures et demie plus tard, les deux Brésiliennes quittent les lieux à leur tour avant d’être arrêtées le lendemain matin, ce lundi, à Roissy.

Que s’est-il passé dans le huis clos de cette pièce ? C’est ce que les enquêteurs tentent toujours de déterminer.

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