vendredi 30 juin 2023

Émeutes : 45.000 policiers et gendarmes mobilisés ce vendredi soir annonce Darmanin - Europe 1

Dégradations de bâtiments publics, pillages et échauffourées sporadiques ont secoué dans la nuit de jeudi à vendredi de nombreuses villes de région parisienne et de province pour la troisième nuit consécutive après la mort mardi à Nanterre de Nahel, un mineur de 17 ans tué par un policier qui a été mis en examen et écroué pour homicide volontaire. Gérald Darmanin a annoncé que 875 personnes avaient été interpellées dans la nuit. Près de 249 policiers et gendarmes ont été blessés.

En début de soirée, le ministre de l'Intérieur a indiqué que 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour la nuit de vendredi à samedi.

Les informations principales 

  • 45.000 forces de l'ordre mobilisées, annonce Gérald Darmanin
  • Les obsèques de Nahel prévues ce samedi
  • Le concert de Mylène Farmer prévu vendredi au Stade de France annulé
  • Emmanuel Macron dénonce une "instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent"
  • Toutes les fêtes dans les collèges et lycées de l'académie de Versailles, la plus grosse de France, sont annulées jusqu'à la fin de l'année scolaire
  • Gérald Darmanin a annoncé que 875 personnes avaient été interpellées dans la nuit
  • Une enquête pour tentatives de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte à Marseille après l'agression de deux policiers en civil dans la nuit

Heurts au centre de Marseille, 49 interpellations

Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et quelques trottinettes brûlées:  la tension était palpable vendredi soir au centre de Marseille, quelques jours après la mort de Nahel à Nanterre. La police a annoncé 49 interpellations vers 22 heures parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains "tentent des pillages" sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement.

La manifestation prévue en mémoire de Nahel, 17 ans tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle en début de semaine à Nanterre en région parisienne, et "contre les violences policières" a été interdite par les autorités après les violences de la nuit précédente. "Tout le monde déteste la police": soudain, des dizaines et des dizaines de jeunes se rassemblent, chantent et avancent sur la célèbre rue menant au Vieux-Port, s'approchant de fourgons des forces de l'ordre garés dans une rue adjacente. Certains commencent à lancer des projectiles sur les fourgons, se rapprochent de plus en plus et la police répond par quelques tirs de gaz lacrymogène. Les groupes se dispersent, courent dans de petites rues et le jeu du chat et de la souris se poursuit, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur un côté de la rue, un jeune homme silencieux porte une pancarte en carton: "en mémoire de Nahel". "On est en colère pour ce qui s'est passé avec Nahel", disent deux jeunes filles qui sont venues mais ne participent pas aux jets de projectiles. Parfois, quelques jeunes garçons passent en courant, des habits neufs encore sur des cintres et l'étiquette soldes encore accrochée. Plusieurs boutiques ont été pillées, dont celle de l'enseigne de luxe Lancel, complètement dévalisée selon un photographe de l'AFP.

Curieusement, à quelques mètres de là, des pêcheurs sont assis au bord de l'eau sur le Vieux-Port et un couple partagent une pizza. Un couple de touristes de Londres, Sam et Emily, 19 ans, qui préfèrent taire leur nom de famille, se disent "choqués". "Nous venons d'arriver, et il y a la police partout, de la tension, c'est bizarre", disent-ils avant de tenter de trouver un restaurant, ceux du Vieux-Port étant en grande partie fermée par peur de dégradations.

Des tirs de lacrymogène et des cris retentissent à nouveau. Dans une rue menant vers la porte d'Aix, à quelques encablures de là, quelques petits tas brûlent au milieu de la chaussée, détritus, cartons, trottinettes et un véhicule des forces d'intervention du Raid passe en trombe vers le Vieux-Port. Dans les airs l'hélicoptère de la gendarmerie survole la ville tandis que retentissent des sirènes régulièrement.

45.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que 45.000 policiers et gendarmes seront mobilisés vendredi soir. C'est 5.000 de plus que la nuit précédente. Le ministre a également balayé le recours à l'état d'urgence, dans une interview donnée au journal de 20H de TF1.

Seine-Maritime : un jeune homme meurt en tombant du toit d'un magasin en marge d'émeutes

Un jeune homme est mort vendredi après-midi après être tombé du toit d'un magasin au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) dans la nuit de jeudi à vendredi, en marge d'émeutes consécutives à la mort de Nahel, a-t-on appris de sources concordantes.

Le jeune homme d'une vingtaine d'années est mort en tombant à travers le toit d'un supermarché "dans le cadre d'un pillage", selon une source policière, tandis que le parquet de Rouen a précisé pour sa part que ce magasin ne faisait pas "l'objet d'une attaque d'émeutiers lors de ces faits".

Darmanin aux forces de l'ordre : les "prochaines heures vont être déterminantes"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a écrit vendredi aux forces de l'ordre et aux pompiers en leur disant "compter" sur leur "engagement dans le respect des lois et de la déontologie", alors que les "prochaines heures vont être déterminantes". "Depuis trois jours, notre pays est confronté à des troubles d'une rare violence", écrit le ministre. "Dans ce contexte dégradé, vous avez tenu bon", ajoute-t-il. "Vous avez réagi avec proportionnalité, dans le cadre de la loi", poursuit-il, en les félicitant pour le grand nombre d'interpellations réalisées.

Un total de 875 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, 492 bâtiments ont été visés, 2.000 véhicules ont été brûlés et des dizaines de magasins pillés. 249 policiers et gendarmes ont été blessés. Quelque 40.000 membres des forces de l'ordre avaient été mobilisés pour cette troisième nuit de violences après la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi par un policier lors d'un contrôle routier.

Les obsèques de Nahel prévues ce samedi

Les obsèques de Nahel, dont la mort causée par le tir d'un policier mardi a suscité trois nuit d'émeutes dans de nombreuses villes de France, sont prévues samedi, a indiqué vendredi Patrick Jarry, le maire de Nanterre, dont le jeune homme était originaire. "Il faut continuer d'entourer cette famille, cette maman qui va enterrer son enfant demain", a déclaré Patrick Jarry devant la presse à l'issue d'une réunion à Matignon, sans donner d'autres détails.

Blindés de gendarmerie, hélicoptères, Raid, BRI et GIGN déployés

La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie ce vendredi pour faire face aux violences qui touchent depuis trois nuits de nombreuses villes en France. Des "forces mobiles supplémentaires" vont en outre être déployées, a précisé Matignon à l'AFP, ajoutant que des "événements de grande ampleur mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d'ordre public en fonction des situations locales" seraient annulés.

Selon les informations d'Europe 1, les 18 blindés de la gendarmerie - soit 14 véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG) et quatre Centaures - seront déployés à Paris et sa petite couronne, à Lille, à Metz, à Lyon, à Toulouse et à Nantes. Ce sont les villes où les violences urbaines sont les plus redoutées par les autorités. Toujours selon les informations d'Europe 1, 29 hélicoptères de la gendarmerie seront déployés cette nuit partout en France. Le Raid, la BRI, le GIGN et leurs antennes seront mobilisés à l'instar de la nuit dernière.

Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l'autorité du président Emmanuel Macron lors de la cellule interministérielle de crise qui s'est réunie en milieu de journée au ministère de l'Intérieur. Il y aura également une réunion de ministres à 18h30 avec les plateformes numériques, indique Matignon.

Gérald Darmanin demande l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé vendredi aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France à partir de 21 heures, après trois nuits d'émeutes urbaines dans tout le pays causées par la mort du jeune Nahel, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Le ministre leur a aussi demandé la "prise systématique d'arrêtés d'interdiction de vente et de transport" de mortiers d'artifice, de bidon d'essence, d'acides et de produits inflammables et chimiques.

Gérald Darmanin accordera également une interview au journal de 20H de TF1 ce vendredi soir pour détailler le dispositif de la soirée et les moyens supplémentaires mis en œuvre.

Par ailleurs, le métro parisien fermera ses portes aux mêmes horaires qu'en semaine vendredi et samedi soir, soit une heure plus tôt qu'à l'accoutumée, vers 1 heure du matin, "à la demande de la préfecture de police", a indiqué vendredi Ile-de-France Mobilités. Cette annonce fait suite à la fermeture du réseau francilien de bus et tramways à partir de 21 heures tous les soirs "jusqu'à nouvel ordre", alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné à tous les préfets d'en faire de même sur tout le territoire.

Fêtes annulées en collèges et lycées dans l'académie de Versailles, au cas par cas pour les écoles

Toutes les fêtes dans les collèges et lycées de l'académie de Versailles, la plus grosse de France, sont annulées jusqu'à la fin de l'année scolaire, tandis que le maintien des kermesses, pour les écoles, sera décidé "au cas par cas", selon un message vendredi de l'académie envoyé aux chefs d'établissement. La décision a été prise "dans le contexte actuel de fortes tensions suite au drame de Nanterre", selon le message de la rectrice, dont l'AFP a obtenu copie. L'académie de Versailles comprend quatre départements de banlieue parisienne, dont les Hauts-de-Seine où se trouve la ville de Nanterre. C'est dans cette ville que le jeune Nahel a été tué mardi par un tir de policier.

Pour les seuls Hauts-de-Seine, "tous les événements devant se dérouler hors du temps scolaire", dont les kermesses et fêtes, sont annulés vendredi, selon un autre message du directeur de l'Education nationale dans le département (DASEN). "Dans le premier degré, une réévaluation sera faite en début de semaine prochaine", est-il précisé. Contacté par l'AFP, le ministère de l'Education nationale indique qu'il n'y a "pas de consigne nationale donnée" aux établissements scolaires concernant l'organisation des fêtes de fin d'année.

Le ministre Pap Ndiaye a appelé jeudi soir les recteurs d'académie à "la vigilance" et la "sécurisation des bâtiments", demandant aussi "pour les écoles les plus touchées, de vérifier que la continuité pédagogique soit bien assurée". La fin juin concentre traditionnellement les fêtes de fin d'année dans les écoles maternelles, élémentaires, les collèges et les lycées. Selon des témoignages recensés par l'AFP, des parents d'élèves en Ile-de-France ont reçu vendredi dans la matinée des messages de la direction de leur établissement, leur annonçant l'annulation de la kermesse prévue le soir même.

Macron dénonce une "instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent"

Emmanuel Macron a dénoncé vendredi "une instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent" et annoncé que "des moyens supplémentaires" allaient être déployés par le ministre de l'Intérieur après trois nuits d'émeutes urbaines à la suite du décès du jeune Nahel lors d'un contrôle policier à Nanterre.

Lors du Comité interministériel de crise qui s'est tenu au ministère de l'Intérieur, le chef de l'État s'est félicité de la réponse "rapide et adaptée" des forces de l'ordre. Il a par ailleurs appelé "tous les parents à la responsabilité" et a également demandé aux réseaux sociaux le "retrait" de contenus et l'identification d'utilisateurs liés à ces violences urbaines. Selon les informations d'Europe 1, Emmanuel Macron n'a décidé "ni couvre-feu, ni état d'urgence".

"Face à cela, je condamne avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d'attaquer nos institutions. Ils portent une responsabilité de fait accablante. Et je condamne avec la plus grande fermeté, nous les condamnons tous, ces violences pures et injustifiables qui n'ont aucune légitimité", a poursuivi Emmanuel Macron. Le président s'est félicité de la réponse "rapide et adaptée" des forces de l'ordre.

Le président de la République a également profité de cette prise de parole pour appeler "tous les parents à la responsabilité" qui, selon lui, doivent garder leurs enfants à la maison. "Il est clair que le contexte que nous vivons, on le voit, est la résultante de groupes parfois organisés, violents et équipés, que nous condamnons, que nous appréhendons et qui seront judiciarisés, mais également de beaucoup de jeunes. Un tiers des interpellés de la dernière nuit sont des jeunes, parfois des très jeunes", a observé Emmanuel Macron.

Fin de service pour les bus et trams en Île-de-France à 21 heures jusqu'à nouvel ordre

Le réseau Île-de-France Mobilités annonce que les bus et trams de la région arrêteront leur service à 21 heures. "En concertation avec la préfecture de police, tous les trams et bus en Île-de-France seront arrêtés au plus tard à 21h00. Cette mesure pour la sécurité des agents et des voyageurs, sera reconduite tous les soirs jusqu’à nouvel ordre. Nous vous invitons à anticiper vos déplacements", peut-on lire sur le compte Twitter d'IDF Mobilités.

875 interpellations, 249 policiers et gendarmes blessés

Gérald Darmanin a annoncé que 875 personnes avaient été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi. Du côté des autorités, on compte, selon Beauvau, 249 policiers et gendarmes blessés. Dans la nuit de jeudi à vendredi, au niveau national, 39 locaux de la Police nationale ont été attaqués, 24 locaux de la Police municipale ainsi que 16 casernes de gendarmerie. 119 bâtiments publics ont également été touchés par les émeutes : 34 mairies et 28 écoles ont notamment été incendiées ou dégradées.

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jeudi 29 juin 2023

La météo de votre vendredi 30 juin 2023 - Actualités météo - Météo Bretagne

Vendredi 30 juin 2023

Un peu d'octobre pour finir ce mois de juin

Le ciel se couvre en matinée alors qu'une perturbation s'aventure dans ce flux de nord-ouest. Quelques bruines suivent. Le ciel est lumineux entre la Loire-Atlantique et l'Ille-et-Vilaine.

Dans l'après-midi, les nuages nombreux génèrent quelques pluies éparses à l'est. Il s'agir de bruines sur l'ouest. 

Le vent de secteur ouest ou sud-ouest sont constants et modérés tout au long de la journée avec des rafales entre 40 et 50 km/h.

Les minimales sont assez basses avant l'arrivée des nuages. On mesure à 7h, 10°C au Faouët, 11°C à Clisson, 12°C à Blain, 13°C à Vannes, 14°C à Morlaix, 15°C à Erquy, 16°C à Saint-Malo et 17°C à Audierne.

Dans l'après-midi, les températures repassent sous les valeurs de saison avec 16°C à Rostrenen, 17°C à Merdrignac, 18°C à Saint-Malo, 19°C à Auray, 20°C à Saint-Nazaire et 21°C à Ancenis.

Tendance

Pour samedi, les nuages occupent le terrain en matinée avec quelques pluies éparses. Le ciel se découvre par l'ouest l'après-midi avec de belles éclaircies en bord de mer malgré un vent de nord-ouest jusqu'à 50 km/h. Les maximales sont comprises entre 21 et 24°C.

Dimanche, on retrouve de la nébulosité dans les terres et davantage d'éclaircies sur les zones côtières. Le vent d'ouest reste à des vitesses de 50 km/h. Il permet aux températures d'afficher des niveaux de saison avec 19 à 23°C.

On conserve un temps changeant pour lundi et mardi avec des passages nuageux, des éclaircies et des averses. Les ondées se déclenchent surtout dans l'après-midi. Le vent de sud-ouest reste modéré et les températures sont inférieures au seuil de chaleur.

⚪ Risques d'intempéries : >>>ICI<<<

Menace d'intempéries pour les jours suivants :

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mercredi 28 juin 2023

Rythmes scolaires : "On est le seul pays au monde à faire quatre fois deux semaines de vacances" déplore une spécialiste des rythmes biologiques de l'enfant - franceinfo

Selon la professeure émérite de psychologie Claire Leconte, s'attaquer aux vacances d'été comme le souhaite Emmanuel Macron n'est pas une priorité. Selon elle, il faut réduire les vacances de la Toussaint, concentrer les matières le matin et supprimer la semaine de quatre jours.

"On est le seul pays au monde à faire quatre fois deux semaines de vacances. Nulle part ailleurs, ça existe. On fait des ruptures permanentes", déplore mercredi 28 juin sur franceinfo Claire Leconte, spécialiste des rythmes biologiques de l’enfant et de l’adolescent, professeur émérite de psychologie de l’éducation. Lors de son déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a souhaité repenser les vacances scolaires, notamment en été, qu’il trouve trop longues.

>> Repenser le temps scolaire : "Pourquoi on ne repenserait pas les vacances" des élèves en difficulté, imagine le SNUipp-FSU

Pour Claire Leconte, ce n’est pas la priorité. Par exemple, "à la Toussaint, il n'y a pas besoin de deux semaines". Elle dénonce les écoles qui pratiquent la semaine des quatre jours : "C’est une véritable hérésie", selon elle, car les journées sont trop chargées. Elle souhaite également que les matières soient concentrées sur la matinée : "Ça allège les après-midi qui sont beaucoup moins chargées cognitivement et ça marche beaucoup mieux pour les apprentissages", explique-t-elle.

franceinfo : Est-ce qu'il faut raccourcir les vacances d'été ?

Claire Leconte : Je suis contre le raccourcissement de ces huit semaines de vacances parce qu'on sait qu'en France, il y a quand même beaucoup de familles séparées. Si on veut que le père et la mère aient au moins trois semaines avec leurs enfants pendant ces vacances-là, huit semaines, ce n'est pas trop.

Emmanuel Macron estime que les vacances d'été accroissent les inégalités entre les élèves en les éloignant trop longtemps des salles de classe. Vous êtes d’accord ?

Non, je ne lui donne pas raison parce qu'en fait, il se passe beaucoup de choses pendant les vacances avec les familles. Les enfants découvrent des choses qu'ils ne découvrent pas forcément à l'école. C'est tout aussi important pour eux que de faire des cahiers de vacances. Je ne suis pas du tout d’accord. En fait, les parents profitent de ces vacances pour être vraiment avec leurs enfants, ce qu'ils n'ont pas le temps de faire pendant l'année. On se balade en forêt, on regarde les arbres, on regarde les feuilles, on regarde ce qui pousse par terre, etc. On fait des bricolages avec les parents. Et les grands-parents sont très utiles aussi parce que c'est eux qui leur font découvrir les jeux de société à l’ancienne.

Au-delà des vacances d'été, il y a également la question des pauses pendant l'année. Il y en a quatre de deux semaines chacune. Est-ce qu'il faut y toucher ?

Bien sûr. On est le seul pays au monde à faire quatre fois deux semaines de vacances. Nulle part ailleurs, ça n’existe. On fait des ruptures permanentes. Sans compter tous les week-ends comme le 1ᵉʳ mai, le 8 mai, l'Ascension, la Pentecôte, le 11 novembre, etc. Ce sont des ruptures permanentes dans l'année qui sont beaucoup plus désagréables pour les enfants et les apprentissages.

Les vacances de février, par exemple, arrivent assez vite après celles de Noël. En fonction des zones, il peut y avoir seulement cinq semaines de cours entre les deux. C'est trop court pour que les élèves prennent le bon rythme ?

Absolument ! Il faut savoir aussi que malheureusement, ces vacances désynchronisent complètement les enfants. Je suis spécialiste des rythmes biologiques. La synchronisation de nos horloges a besoin d'environ deux semaines pour se resynchroniser.

"Quand on décale les enfants qui vont se coucher tard le vendredi dès le début des vacances, c'est à la fin des vacances qu'ils sont de nouveau resynchronisés. Ils retournent à l'école. Il faut repartir à l'envers."

Claire Leconte, spécialiste des rythmes biologiques de l’enfant et de l’adolescent

à franceinfo

Il y a beaucoup d'enseignants qui se plaignent que la première semaine, au retour des vacances, les enfants ne sont pas du tout disponibles et pas concentrés.

Quel serait le bon rythme pour les petites vacances ?

À la Toussaint, il n'y a pas besoin de deux semaines. Ça fait six semaines qu’ils sont rentrés des grandes vacances. Ils ont déjà deux semaines de vacances. C'est quand même complètement aberrant. Il y a beaucoup de pays qui ne font que le week-end de la Toussaint. On ferait une semaine, ce serait bien suffisant. Je demande aussi qu'aux vacances de Noël, on ne parte pas le samedi, mais qu'on parte un jour fixe, par exemple le 22 décembre. Quand on part le samedi et qu’il tombe par exemple le 16 ou 17 décembre, les enfants rentrent le 3 janvier, c'est-à-dire deux jours après le réveillon. Ils se couchent tard. Ils ne sont pas du tout en forme pour recommencer alors que si on partait plus tard, on rentrerait plus tard, on rentrerait le 7 janvier environ.

Aujourd'hui, neuf écoles sur dix sont repassées à la semaine de quatre jours. Est-ce que ça a été pour vous une bonne chose ?

Non, c'est une hérésie. C'est une véritable hérésie. Jean-Michel Blanquer, celui qui a donné la dérogation en 2010, se plaignait de la semaine de quatre jours en disant que c'était les adultes qui s'étaient entendus sur le dos des enfants. Il était directeur général de l'enseignement scolaire à cette époque-là. Il disait que c'était idiot parce qu'on densifiait les journées et on supprimait certaines matières. Neuf écoles sur dix, c'est une véritable aberration.

Faut-il aussi changer le rythme de la journée ?

Beaucoup d'écoles fonctionnent encore avec 3 heures le matin, 3 heures l’après-midi. Ça vient du XVIe siècle. Il y a des écoles qui avaient été créées à cette époque-là par des prêtres. Ils avaient une semaine de cinq jours avec trois heures le matin et trois heures l'après-midi, pas du tout pour des raisons pédagogiques, mais pour respecter le temps des prières. Nous sommes une école publique, républicaine et laïque qui fonctionne au temps canonique. C'est quand même effarant. Beaucoup de pays ont des matinées beaucoup plus longues. C'est exactement ce que j'ai fait quand, au moment de la réforme, j'ai accompagné des communes. Les enseignants ont des matinées bien plus longues, de 3 h 30 à 3 h 45. J'en ai même une à Lille qui a quatre heures depuis 1996 le matin. Personne ne voudrait en changer. C’est très bon pour l’apprentissage. Grâce à ces matinées plus longues, on ne fait pas que des maths et du français. On introduit dans la matinée l'art plastique, la musique, du sport, pour pouvoir faire des alternances de séquences pédagogiques, des séquences lourdes, abstraites avec une séquence où on fera de la créativité ou bien de la motricité ou bien de la réflexion, etc. Du coup, ça allège les après-midi qui sont beaucoup moins chargées cognitivement et ça marche beaucoup mieux pour les apprentissages.

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mardi 27 juin 2023

Faits divers - Exhumation de soldats allemands en Corrèze : ce qu'il faut retenir de cette première journée de fouilles - La Montagne

Les choses s'accélèrent depuis le témoignage d'Edmond Reveil, sur le sort de 46 soldats allemands, exécutés dans un bois à Meymac (Corrèze), en juin 1944. Une première phase de fouilles a été lancée, ce mardi 27 juin, sur le lieu présumé de ce "fait de guerre", où une conférence de presse s'est tenue. 

À quoi ressemble la zone de fouille ?

Les fouilles sont menées, depuis ce mardi 27 juin, pour retrouver les dépouilles de quelque 36 personnes, des soldats allemands et une jeune femme proche de la Gestapo, tués en juin 1944 par la Résistance en Corrèze. L'endroit qui se situe sur les hauteurs de Meymac, en Corrèze, ne ressemble plus à ce qu’il était en juin 1944. De part et d’autre d'un chemin, de hauts douglas ont remplacé le paysage de landes, juste derrière une bute. 

En se basant sur les écrits historiques, les témoignages et les rapports d’une précédente exhumation, ayant eu lieu entre 1967 et 1969, les équipes allemandes du Volksbund (VDK) sont parvenues à délimiter une zone de recherches, longue de 200 mètres, sur 50 mètres de large.

"Les géoradars dont nous disposons permettent de quadriller le secteur et sonder le sol sur une profondeur de 8 mètres. On essaye de replonger dans le contexte de l’époque, pour faire ces recherches. D’expérience, les fosses ne sont pas très profondes, ni très loin des chemins. La zone des recherches est plus large que la fosse supposée", a expliqué, sur site, Arne Schrader, directeur du VDK.

Le géoradar a commencé à chercher les corps des soldats allemands fusillés par la Résistance en Corrèze en 1944

Quel est l'objectif de ces fouilles ?

L’objectif de cette première phase est de mettre en évidence l’endroit précis de cette fosse clandestine, creusée par les soldats allemands eux-mêmes quelques minutes avant leur mort en juin 1944. Les résultats de cette première étape devraient être connus d’ici trois semaines. Ce n’est qu’ensuite, que sera décidé de procéder à l’exhumation, ou non. "Il faut être prudent quant au succès de cette nouvelle opération. Nous n’avons pas toutes les pièces du puzzle", a rappelé le préfet de Corrèze, lors d’une conférence de presse organisée à la mairie de Meymac.

De nombreux médias ont répondu à l'invitation pour la présentation du géoradar.   Photo A. Gaudin

Des recherches lancées grâce à deux témoins

Ces secondes fouilles réalisées dans ce bois de Meymac (plus de 53 ans après la première tentative), font suite à la prise de parole d’Edmond Réveil, ancien résistant aujourd’hui âgé de 98 ans, lors d’une réunion d’anciens combattants, en 2019. Celui qui répondait au nom de "Papillon" quand il était agent de liaison chez les FTP, avait alors rappelé l’histoire de ces soldats allemands exécutés dans un bois, le 12 juin 1944, après l’attaque de Tulle.

L’affaire avait ensuite été transférée à l’Onacvg (Office national des anciens combattants et des victimes de guerre). Puis, un deuxième témoin, André Nirelli, qui avait fait l’école buissonnière dans les années 1960 pour assister à la première exhumation, avait permis de retrouver le lieu précis. Durant la pandémie de Covid, les investigations avaient été interrompues. 

"En février dernier, la sous-préfète d’Ussel s’est rendue sur les lieux en question avec l’Onacvg, la mairie, Edmond Réveil et le témoin. Edmond Réveil n’avait pas en tête l’endroit exact, le lieu ayant beaucoup changé. Par contre, le témoin avait un souvenir plus précis. Nous sommes alors revenus vers le VDK, qui s’est déplacé en mars en Corrèze, pour voir si des recherches étaient envisageables", a relaté Etienne Desplanques, préfet de la Corrèze. Fin mai, Edmond Réveil témoignait dans La MontagneLa sécurité renforcée sur le lieu des fouilles. Photo Agnès Gaudin.

Des zones d'ombres encore nombreuses

Si le VDK est habitué à ce type de recherches de corps de soldats oubliés, en sortant entre 10.000 et 20.000 dépouilles tous les ans, les zones d’ombre restent, malgré tout, nombreuses dans ce dossier. En plus des incertitudes concernant la date de la première exhumation, des questions sur l’identité des Allemands exécutés en juin 1944, demeurent en partie sans réponse. L’opération, même si elle aboutit, apportera avec elle, sans nul doute, son lot de mystères. Dans son rapport de 1969, le VDK mentionne, par exemple, que seulement sept des onze soldats ont pu être identifiés. Trois d’entre eux avaient leur plaque militaire illisible, un quatrième portait celle d’un soldat encore en vie après la guerre. 

Prisonniers allemands tués à Meymac : ce que l'on sait des onze soldats exhumés en 1969

Autre question qui reste pour le moment en suspens : même s’ils sont repérés grâce au géoradar, les corps des soldats et de cette femme pourront-ils être sortis de terre?? En effet, le remplacement des landes par des bois pourrait avoir pour effet de piéger les dépouilles dans le sol meymacois. "Dans ce cas, nous serions dans le cas d’une 'nécropole de fait'. Pour qu’un recueillement puisse avoir lieu, une stèle pourrait être érigée", nous explique un représentant de l’Onacvg. 

Des mesures de sécurité ont été prises

Des mesures de sécurité ont été prises par la mairie pour sécuriser la zone de recherches, et la préserver des "personnes mal intentionnées". L’accès et le stationnement sur site ont été interdits, ainsi que le transport de matériel de détection de métaux dans le sol.

Vidéos, reportages, entretiens : notre dossier complet sur cette affaire

Pierre Vignaud

Vidéo : Philippe Robert

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lundi 26 juin 2023

À la Une - Nouvelle destination depuis Lyon Saint-Exupéry fumées du Canada qui arrivent en France... L'actu marquante de ce lundi - La Montagne

Les fumées des méga-feux au Canada arrivent sur la France

Les terribles incendies qui ravagent les forêts canadiennes depuis plusieurs semaines dégagent des fumées qui font suffoquer de nombreuses villes et qui, portées par le vent, devraient atteindre l'Europe ce lundi 26 juin.


Élisabeth Borne fera le point sur plusieurs réformes "dans les 15 premiers jours de juillet"

Élisabeth Borne présentera ou fera le point sur plusieurs réformes, dont celle sur l'immigration, "dans les 15 premiers jours de juillet", a annoncé, ce lundi, Emmanuel Macron dans un entretien à La Provence, semblant couper court aux rumeurs d'un remplacement très rapide de la cheffe du gouvernement.


Coup d'envoi du brevet pour des centaines de milliers de collégiens

Quelque 860.000 collégiens passent, ces lundi 26 et mardi 27 juin, les épreuves écrites du diplôme national du brevet (DNB), avec le français et les maths dans un premier temps puis l'histoire-géographie et les sciences.


Un bébé atteint d'amyotrophie spinale sauvé par un nouveau traitement au CHU de Clermont-Ferrand

Paul (*) a trois mois lorsque ses parents, originaires de l’Allier, se rendent compte que leur bébé ne tient pas du tout sa tête, qu’il n’attrape pas ses jouets et garde la tête du même côté. Ils consultent le pédiatre et s’enclenche alors toute une chaîne de secours, de soins qui va sauver la vie du nourrisson. 


Les amendes pour consommation de drogue payables immédiatement en liquide ou carte bancaire, annonce Macron

Le paiement des amendes forfaitaires pour consommation de drogue doit pouvoir être "immédiat, par carte bancaire ou en liquide", a affirmé Emmanuel Macron, dans un entretien au quotidien La Provence publié dimanche soir sur le site du journal, à la veille d'une visite de trois jours dans la ville.


Où partir cet été au départ de l'aéroport international de Lyon-Saint-Exupéry ?

Début juillet, une nouvelle destination au départ de Lyon-Saint-Exupéry viendra s’ajouter aux 120 déjà proposées : Doha, la capitale du Qatar. Parmi les nouvelles destinations récentes, figurent aussi Florence, Antalya, Bilbao et Hambourg (avec Volotea), Tlemcen (Algérie) avec Transavia et donc Doha (Qatar Airlines).


Le malus sur les voitures lourdes sera "sans doute" étendu dès 2024

La taxe qui touche sous forme de malus les voitures neuves thermiques pesant plus de 1,8 tonne à l'achat va "sans doute" être étendue, via l'abaissement de ce poids dès le budget 2024, a indiqué dimanche le ministre des Transports.
 

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dimanche 25 juin 2023

CARTE. Un dimanche de juin torride où fera-t-il le plus chaud en Occitanie ? - Centre Presse Aveyron

Le soleil et les températures dépassant les 30 °C sur la quasi-totalité de la France sont attendus dans l'après-midi, dimanche 25 juin 2023.

Un grand soleil, et un thermomètre avoisinant les 30 °C. Le temps sera chaud et ensoleillé sur l’ensemble du pays, selon les prévisions de Météo France, dimanche 25 juin. L'Hexagone connaîtra un pic de chaleur, avec des prévisions pouvant aller jusqu'à 38°C localement allant jusqu’à (36 °C à Paris).

Plus de 30°C en Occitanie

En Occitanie, les températures atteindront voire dépasseront les 30°C dans presque tous les départements dans l'après-midi, et les friseront dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales.

Il fera par exemple, selon Météo France 28°C à Rodez, Pau et Tarbes, 30°C à Toulouse, Castres, Foix et Montauban, 31°C dans le Sud-Aveyron, à Albi, Agen, Auch et Cahors, 32°C dans l'Aude à Narbonne et 33°C à Carcassonne.

Les températures maximales prévues ce dimanche dans l'Hexagone.
Les températures maximales prévues ce dimanche dans l'Hexagone. Capture d'écran - La Chaîne météo
Les températures prévues par La Chaîne météo cet après-midi en Occitanie.
Les températures prévues par La Chaîne météo cet après-midi en Occitanie. Capture d'écran - La Chaîne météo.
Les températures prévues par Météo France cet après-midi en Occitanie.
Les températures prévues par Météo France cet après-midi en Occitanie. Capture d'écran - Météo France
Les températures prévues ce soir en Occitanie par Météo France.
Les températures prévues ce soir en Occitanie par Météo France. Capture d'écran - Météo France
Les températures prévues par La Chaîne météo cet après-midi en Aveyron.
Les températures prévues par La Chaîne météo cet après-midi en Aveyron. Capture d'écran - La Chaîne météo

Le vent sera absent sur les plages de la Méditerranée. Ce soir, quelques averses seront possibles sur les Pyrénées.

Selon La Chaîne météo, ce bref coup de chaud sera suivi d'une chute de la température en soirée et dans la nuit de ce dimanche à lundi en raison du passage d'une perturbation. Cette perturbation n'apportera aucune pluie, mais juste un changement de masse d'air avec l'irruption d'air atlantique.

Quel temps la semaine prochaine ?

En début de semaine, du soleil est annoncé sur toute la France. Il fera moins chaud même si les tempéra0tures resteront supérieures aux moyennes de saison. Seule exception : le Languecoc, la Provence et l'arrière-pays méditerranéen où le mistral et la tramontane favoriseront un effet de foehn faisant grimper les températures jusqu'à 38°C voire 40°C ! Un risque d'ondées sera possible l'après-midi sur les Pyrénées et sur les Alpes. À partir de mercredi, les perturbations reviendront sur le nord de la Loire. Le Sud restera sous le soleil.

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samedi 24 juin 2023

Marche des fiertés LGBT : six jeunes mineurs interpellés pour homophobie - RTL

Six jeunes hommes ont été interpellés samedi à Paris pour s'en être pris à une femme qui rejoignait la Marche des fiertés LGBT+Les six jeunes hommes sont tous mineurs et l'un d'eux est connu comme appartenant à la mouvance d'ultradroite, selon une source policière. Ils ont été interpellés par des policiers de la BRAV-M (Brigade de répression de l'action violente motorisée), alors qu'ils tenaient des propos homophobes et bousculaient une femme qui portait un drapeau arc-en-ciel pour rejoindre la Marche. Les faits se sont déroulés à la mi-journée dans le XIIe arrondissement.

Les participants de la Marche, habituellement plusieurs centaines de milliers, défilent cette année sous le mot d'ordre "depuis dix ans, mariage pour tous ; depuis toujours, violences pour tous !". La vigilance est de mise autour de la sécurité du défilé, dans un contexte de hausse des actes homophobes. 

Plusieurs centres LGBT+ en France ont ainsi récemment été la cible de dégradations ou d'attaques, notamment ceux de Tours et de Nantes. Dans une tribune publiée fin mai, une cinquantaine d'associations de défense du mouvement LGBT+ se sont inquiétées de la recrudescence de ces agressions haineuses et ont demandé à l'Etat de mieux protéger ces établissements. Le gouvernement doit présenter prochainement un plan pour mieux lutter contre les violences anti-LGBT+.

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Emmanuel Macron à Marseille plan de rénovation des écoles sécurité flamme olympique Ce qu'il faut retenir de l'interview de Benoît Payan - franceinfo

Le maire divers gauche de Marseille était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi. Benôit Payan a parlé de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, de la rénovation des écoles ou encore de la question de la sécurité dans sa ville.

Benoît Payan, maire divers gauche de Marseille, était l'invité du "8h30 franceinfo", samedi 24 juin. La rénovation des écoles et la sécurité dans Marseille, l'accueil de la flamme olympique pour Paris 2024 et la venue d'Emmanuel Macron… Il répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Agathe Lambret.

Déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille : "Ça prouve l'attention particulière qu'il a pour cette ville"

Le déplacement d'Emmanuel Macron prévu lundi à Marseille, le troisième en deux ans, "prouve l'attention particulière qu'il a pour cette ville", salue Benoît Payan. S'il admet "ne pas avoir les mêmes opinions politiques [qu'Emmanuel Macron], ni la même vision de ce que doit être la société", Benoît Payan assure partager "quelque chose de très fort, cette ville".

Il met ainsi en avant "les efforts" faits à Marseille qu'il juge "légitimes, nécessaires" et qui "restent exceptionnels". "Quand on a décidé de lancer en mars 2021 'Marseille en grand', il s’agissait de faire un grand plan de rattrapage, car les retards accumulés étaient tellement importants qu’il fallait que l’État vienne accompagner cette ville qui avait un retard structurel", indique l'édile.

Plan de rénovation des écoles : d'ici à la fin du mandat de Benoît Payan, "60 écoles auront été rénovées ou reconstruites"

Le maire de Marseille annonce qu'il "lance à partir de l'année prochaine 30 chantiers" de nouvelles écoles. Benoît Payan rappelle que sur "les trois premières années de [son] mandat, 22 chantiers" ont été réalisés, dans le cadre d'un Plan de rénovation, financé en partie par l'État. L'élu marseillais promet ainsi que "d'ici à la fin de [son] premier mandat, 60 écoles auront été rénovées ou reconstruites". Il juge son objectif "d'historique".

Benoît Payan promet d'ailleurs que ces constructions se feront en cohérence avec la lutte contre le dérèglement climatique. "Les écoles qu’on va construire sont toutes pensées pour être opérationnelles pour les trente prochaines années, elles sont pensées pour les températures qui vont exploser", explique le maire. Il ajoute que ces écoles, rénovées ou construites, "seront végétalisées", avec des sols "désimperméabilisés" et "des matériaux qu’on va chercher le moins loin possible".

Sécurité : pour Benoît Payan, renforcer les effectifs de police "ne suffit pas"

Alors que 300 policiers nationaux sont arrivés en renfort depuis deux ans à Marseille, le maire Benoît Payan estime que "cela ne suffit pas". Si ce renforcement de la présence policière "apaise l'espace public", il reste encore une "délinquance extrêmement violente liée au narcotrafic international". Pour le maire, "on peut mettre toute la police qu'on veut sur les points de deal, ça ne fonctionnera pas".

>> REPORTAGE. Trafic de drogue à Marseille : "Ils ont 15-16 ans, et ça se prend pour des hommes", dénonce un père de famille

Benoît Payan assure que "ce n'est pas de la police de proximité qu’il faut", mais plutôt "des moyens de police judiciaire", "des magistrats, des greffiers, un parquet très fort et des moyens". L'édile plaide pour "renforcer le pôle judiciaire, la police judiciaire et la police d'investigation". Il veut aussi que soient donnés "les moyens d'émancipation" de la population "abandonnée par la droite et la gauche pendant 40 ans". "Je ne veux pas qu’on coupe un tentacule de la pieuvre, j’ai besoin qu’on lui coupe la tête", lance Benoît Payan.

Explosion à Paris : "Ça ravive des plaies" pour les Marseillais

L'explosion survenue mercredi dans le 5e arrondissement de Paris "ravive des plaies" pour les Marseillais, s'émeut le maire Benoît Payan. Il explique avoir envoyé très rapidement un message à la maire de Paris Anne Hidalgo quand il a appris la nouvelle, car il savait "par quoi elle allait passer et les difficultés que les Parisiens auraient".  "C'est toujours quelque chose qui me bouleverse, parce que je l'ai vécu dans ma chair, dans mon sang", confie l'édile.

L'explosion rue Saint-Jacques à Paris réveille de douloureux souvenirs à Marseille, endeuillée par les effondrements d'immeubles rue d'Aubagne en novembre 2018 et rue de Tivoli le 9 avril. Benoît Payan affirme que plus de deux mois après l'explosion du 17 rue de Tivoli, qui avait fait huit morts, "150 foyers ont pu rentrer chez eux, les autres sont pris en charge". 

Flamme olympique : Benoît Payan promet une "cérémonie gratuite, extraordinaire et magnifique"

Alors que la flamme des Jeux de Paris 2024 doit arriver à Marseille le 8 mai à bord du mythique Belem, le maire de Marseille Benoît Payan promet "quelque chose d'extraordinaire et de magnifique" pour l'accueillir avec notamment une "cérémonie gratuite sur le Vieux-Port, des animations et un feu d'artifice". L'élu assure que l'arrivée de la flamme sera un réel "moment populaire" pour les Marseillais. Elle sera "accueillie avec tous les honneurs", ajoute-t-il. Benoît Payan rappelle que "Marseille a été fondée par les Grecs il y a 2 600 ans", alors ce début de périple de la flamme dans la cité phocéenne est symbolique pour lui.

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vendredi 23 juin 2023

La justice a capitulé devant la corruption : Anticor appelle à la mobilisation des citoyens et des associations - Libération

ONG

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L’association anticorruption a perdu ce vendredi 23 juin sa possibilité de porter plainte. Sa présidente, Elise Van Beneden «se pose la question de l’incompétence ou de la malveillance des services du Premier ministre» qui avaient formulé la demande de renouvellement de cet agrément.

Elise Van Beneden a le sourire triste en saluant celles et ceux venus écouter ses déclarations comme présidente d’Anticor, quelques heures après que l’association a perdu l’agrément judiciaire anticorruption. Cinq minutes avant de prendre la parole devant un parterre de journalistes et deux poignées de soutiens, l’avocate tire une dernière fois sur sa cigarette avant de se résoudre à rejoindre la salle. «Pendant dix ans, des affaires politiques ont été enterrées», dit-elle. Elise Van Beneden rappelle l’histoire de cette «arme citoyenne contre la corruption» qu’est l’agrément créé en 2013 et détenu depuis par seulement trois associations, désormais deux, en France.

Obtenu par Anticor en 2015, 2018 et en 2021 après d’âpres négociations avec Jean Castex, Premier ministre d’alors, il a permis à l’association de porter plus d’une centaine de procédures visant politiques et puissants, dont la majorité est encore en cours. Une action qui «dérange le pouvoir sans aucun doute, dénonce-t-elle aujourd’hui. Mais c’est au pouvoir d’être exemplaire, pas à une association de perdre l’outil de son combat. Aujourd’hui, la justice a capitulé devant la corruption. Mais nous ne serons pas réduits au silence». Si Elise Van Beneden se dit déçue, elle sait pouvoir compter sur les bénévoles qui font le résea

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jeudi 22 juin 2023

Onze départements en vigilance orange aux orages: des retards en cascade à l'aéroport de Nice Côte d'Azur - Nice matin

"Après une heure de retard déjà, nous attendons sur le tarmac depuis 40 minutes maintenant". Pour ces voyageurs niçois en direction de Paris, il va falloir se montrer encore un peu patient.

L'épisode orageux de mercredi soir perdure ce jeudi, avec encore onze départements en vigilance orange aux orages de la vallée du Rhône au nord-est du pays en passant par les Alpes. Surtout, comme c'est le cas pour de nombreux passagers, il n'est pas sans conséquences sur le trafic aérien.

Du retard au départ et à l'arrivée de plusieurs vols

À l'aéroport de Nice Côte d'Azur, plusieurs vols, au départ, comme à l'arrivée, sont impactés par ces perturbations ce jeudi après-midi. Vous pouvez consulter les départs et les arrivées en temps réel ici

Pour rappel, le département des Alpes-Maritimes est aussi placé en vigilance jaune aux orages ce jeudi. 

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mardi 20 juin 2023

Vaucluse : le maire de Lauris et 22 conseillers municipaux démissionnent après l'agression d'un adjoint - CNEWS

Après l’agression d’un adjoint survenue le 13 juin, le maire de Lauris (Vaucluse) et 22 conseillers municipaux ont annoncé leur démission ce lundi 19 juin. Alors que les soutiens politiques se sont multipliés, une loi visant à renforcer la protection des élus devrait être promulguée avant la fin d’année.

Un mois de juin marqué par des violences répétées à l’encontre d’élus dans diverses municipalités françaises. En réaction à l’agression d’un adjoint au maire survenue le 13 juin, le premier édile de Lauris (Vaucluse) et 22 conseillers municipaux ont annoncé leur démission ce lundi 19 juin. 

«Trop c'est trop, à un moment il faut dire 'stop'. Il faut débattre pour ne pas se battre. Quel exemple donnons-nous à nos enfants ?», a justifié André Rousset, le maire DVG de la commune de près de 4.000 habitants, auprès de l’AFP. La décision de ce dernier et de l’ensemble de son groupe au conseil municipal sera actée si la préfecture accepte leur requête.

«Je vais te trouver et te tuer»

Ces démissions groupées font suite à l'agression le 13 juin dernier de Thierry Dernis, adjoint au maire délégué à la Voirie, par l’un des administrés de la commune. Ce dernier a violemment pris à partie l’élu après un dégât des eaux consécutif aux violents orages ayant touché la ville.

«Le 13 juin, il a beaucoup plu. De l’eau de pluie est rentrée chez un habitant. Mon collègue adjoint a fait venir le SIVOM (syndicat en charge des dégâts des eaux). Le syndicat est venu et mon collègue est retourné voir ce monsieur le soir pour savoir si ça s’était bien passé. C’est là qu’il s’est fait agresser. Il lui a sauté dessus, il l’a plaqué contre le mur, sa tête a tapé le mur. Il a pu s’échapper jusqu’à sa voiture. Ce monsieur a tapé sur la voiture et l’a menacé de mort : ‘Je vais te trouver et je vais te tuer’», a raconté le maire sur Europe 1.

Poursuivi pour «violences et menaces», l’agresseur a été déféré en vue de sa convocation devant un juge. Il a été placé «sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec la victime», selon la procureure de la République d'Avignon, Florence Galtier, jointe par l’AFP.

«Je pense qu’il va être entendu. Je ne peux pas dire car c’est confidentiel, la gendarmerie ne m’a rien dit. Je leur ai demandé dans quel état il était après sa garde à vue mais ils ne m’ont pas répondu. Par contre, toute l’équipe municipale est derrière moi», a expliqué Thierry Dernis, adjoint à la voirie de la mairie de Lauris, sur CNEWS.

Le maire et les élus soutenus politiquement

En réaction à cette affaire, les soutiens politiques se sont multipliés ces dernières heures. «Je condamne très fermement l'agression dont a été victime un adjoint au maire. Agression perpétrée par un individu qui n'a pas été capable de respecter un élu de la République dans l'exercice de ses fonctions officielles», a déploré le sénateur socialiste du Vaucluse Lucien Stanzione, dont la réaction a été relayée par Ouest-France.

Sur Twitter, le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier a soutenu l'équipe municipale. «Ça suffit, maintenant ! Nos maires ont le droit à la sécurité, et au respect de nos concitoyens. Ce signal d’alarme venu du Vaucluse doit collectivement nous interpeller. Soutien à André Rousset et ses élus municipaux dans cette épreuve et ce combat», a affirmé ce dernier sur le réseau social.

La préfète du département, Violaine Demaret, a rappelé dans un communiqué sa détermination «à protéger les élus dans le cadre de leur fonction et à sanctionner les personnes qui viendraient à les agresser».

Une loi visant à mieux protéger les élus d'ici à fin 2023 

Cette vague de démissions survient dans un contexte tendu pour les élus de différentes municipalités de France. Pour rappel, le maire de Saint-Brévin Yannick Morez a démissionné de son poste il y a quelques semaines après avoir vu sa maison et ses véhicules incendiés. Cette attaque criminelle était liée au déménagement contesté d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) près d’une école maternelle.

Pour mettre fin à la recrudescence de ces agressions, le député Renaissance du Vaucluse Jean-François Lovisolo et le député des Yvelines Karl Olive ont porté une proposition de loi en ce sens devant l’Assemblée. Cette loi, qui devrait aboutir avant la fin d’année, porterait la peine maximale d’emprisonnement de trois à sept ans et l’amende de 75.000 à 100.000 euros en cas d’atteinte physique sur un élu.

«Nous souhaitons que le quantum de la peine en cas d'agression des élus locaux et municipaux soit le même que quand on agresse un gendarme ou un policier, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Je pense qu'un élu municipal qui s'engage pour sa collectivité doit être protégé plus que de raison. Il faut faire prendre conscience à nos concitoyens que les élus locaux sont là pour eux, mais qu'ils n'ont pas pour vocation d'être menacés ou insultés», a expliqué Jean-François Lovisolo sur France Bleu Vaucluse.

La façade de la mairie de Longeville-sur-Mer (Vendée) a été la cible de tirs de chevrotine.

D’après l’Association des maires de France (AMF), les outrages, menaces et violences physiques à l'encontre des maires, adjoints et conseillers municipaux du fait de leur fonction ont progressé de 15% en 2022.

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lundi 19 juin 2023

Finistère : Le préfet répond aux critiques d'Eric Zemmour après les échauffourées lors de sa dédicace - 20 Minutes

Lors du premier tour de l'élection présidentielle en 2022, Eric Zemmour avait recueilli 7,07% des voix. (Illustration) — K. KONRAD
  • Des heurts ont éclaté samedi à Brest en marge d’une séance de dédicaces d’Eric Zemmour dans un hôtel du centre-ville.
  • L’ancien candidat à la présidentielle a pointé du doigt la responsabilité du préfet du Finistère, estimant qu’il n’avait « pas fait son travail. »
  • Pascal Mahé a répondu ce lundi en indiquant que la sécurité personnelle du polémiste n’a « à aucun moment été menacée ».

Une séance de dédicaces qui vire à l’affrontement. A Brest, la venue d’Eric Zemmour samedi dans un hôtel du centre-ville a été émaillée de violences. En début d’après-midi, environ 250 personnes, dont 80 membres de l’ultragauche, se sont rassemblées devant l’hôtel Océania où le polémiste et fondateur du parti Reconquête! devait rencontrer ses sympathisants. Les insultes ont vite fusé et des coups échangés entre les deux camps. Deux personnes ont été blessées et trois individus interpellés.

Après ces violences, Eric Zemmour n’a pas tardé à pointer du doigt la responsabilité du préfet qui « n’a pas fait son travail » et « est indigne ». « Soit c’est politique, par hostilité. Soit c’est de la négligence et de la médiocrité. Et dans les deux cas il est coupable », a-t-il réagi, demandant « des explications et des sanctions ».

Critiqué par l’ancien candidat à la présidentielle, le préfet du Finistère Philippe Mahé lui a répondu ce lundi après-midi par le biais d’un communiqué. « A aucun moment la sécurité personnelle de Monsieur Zemmour n’a été menacée », indique-t-il, soulignant qu’« aucun manifestant n’a pu l’approcher, même de façon éloignée » de son arrivée en gare de Brest jusqu’à son départ.

Un escadron de gendarmes mobiles autour de l’hôtel

Philippe Mahé rappelle aussi que « pour des raisons évidentes de sécurité », un autre hôtel de Brest avait été proposé aux équipes d’Eric Zemmour. Mais ce dernier « a mis un veto à ce changement, malgré les mises en garde sur les risques encours pour les sympathisants venus faire dédicacer son livre ».

La séance de dédicaces maintenue à l’hôtel Océania, un escadron de gendarmes mobiles a été déployé « autour de l’hôtel et des dans les rues avoisinantes afin de tenir à distance les manifestants », précise le préfet. « Leur professionnalisme a permis qu’à aucun moment la séance de dédicaces ne soit interrompue, à l’initiative de Monsieur Zemmour ou parce que la sécurité des personnes présentes aurait été menacée », ajoute-t-il. Selon Valeurs Actuelles, le polémiste et son parti Reconquête! vont porter plainte contre la CGT et l’État après les événements survenus samedi à Brest.

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Jean-Luc Mélenchon et Médine reliés par le procès WaffenKraft le premier aux assises pour un groupe d'ultradroite - Le HuffPost

Getty/Montage HuffPost Jean-Luc Mélenchon et Médine auraient tous les deux été des cibles d’un groupe néonazi, jugé à partir de ce 19 juin 2023.

Getty/Montage HuffPost

Jean-Luc Mélenchon et Médine auraient tous les deux été des cibles d’un groupe néonazi, jugé à partir de ce 19 juin 2023.

JUSTICE - Ils parlaient de s’en prendre aux dîners du CRIF, au rappeur Médine ou aux meetings de Jean-Luc Mélenchon. Le procès de quatre hommes de la mouvance néonazie soupçonnés de projets criminels s’est ouvert ce lundi 19 juin devant la cour d’assises des mineurs spéciale de Paris, qui a décidé de lever le huis clos.

« La cour considère qu’il importe de lever la publicité restreinte », a indiqué le président Christophe Petiteau, après une brève suspension de cette audience criminelle qui constitue une première pour l’ultradroite. De précédents dossiers comme celui des Barjols ou du groupuscule OAS ont été jugés ces dernières années au tribunal correctionnel.

D’après l’accusation, les hommes, aujourd’hui âgés de 22 à 28 ans, imprégnés de l’idéologie « d’extrême droite néonazie », participaient à un forum privé nommé « projet WaffenKraft » sur lequel leurs discussions avaient « très rapidement dérivé vers l’élaboration de projets terroristes sous l’impulsion d’Alexandre Gilet », le « plus radical et plus motivé » du groupe.

Mélenchon partie civile

« Je pense qu’il voulait faire pire que le Bataclan », dira un autre mis en cause. « C’est caricatural de dire que c’était le leader », déplore l’avocate d’Alexandre Gilet, Fanny Vial, décrivant un jeune homme qui « reconnaît des propos violents qui n’auraient jamais dû exister » mais qui « n’a recruté personne, et a toujours dit qu’il n’allait pas passer à l’acte ».

Parmi les cibles évoquées : des mosquées, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le siège de la Licra à Tours. Mais aussi, selon un coaccusé, « le concert de Médine au Bataclan » (rappeur régulièrement accusé à droite et à l’extrême droite de complaisance envers l’islamisme) ou des « meetings de Jean-Luc Mélenchon ».

Ce dernier s’est exprimé ce lundi matin sur Twitter, « soulagé d’être admis partie civile dans le procès de #Waffenkraft ». « C’est le deuxième contre de l’extrême droite qui prévoit de me tuer. J’attends la réaction de Le Pen et Bardella », a-t-il ajouté.

En apprenant il y a seulement quelques semaines qu’il avait été une cible, le leader insoumis avait regretté la « solitude des victimes » non prévenues des menaces, et avait dit vouloir « être informé des tentatives de meurtres quand elles sont découvertes pour organiser ma sécurité contre les complices ».

Même surprise pour Médine, qui a appris par voie de presse que le groupe avait évoqué l’idée d’agir à l’un de ses concerts. « J’aurais bien voulu recevoir un coup de téléphone à l’époque quand même histoire de mettre un gilet pare-balles », avait-il écrit sur Twitter.

Le huis clos a été levé

Le procès se déroule jusqu’au 30 juin devant une cour d’assises des mineurs spéciale, l’un des accusés étant âgé de 16 à 17 ans au moment des faits. Dans cette juridiction, les débats se déroulent d’ordinaire à huis clos.

Mais à l’ouverture de l’audience, l’avocat général, Olivier Dabin, a demandé une levée de cette « publicité restreinte des débats », estimant qu’il y avait un « réel intérêt public » à ce que ce premier procès de terrorisme d’ultradroite jugé aux assises et non en correctionnelle puisse se tenir publiquement.

« Il s’agit d’une menace nouvelle, inquiétante, grandissante qui est celle des tueries de masse, inspirée des pays anglo-saxons, qui tendent à être importées sur notre territoire » et l’opinion publique « mérite d’être informée de la réalité de cette menace, de ses modalités d’action, de ses projets », a-t-il argumenté.

Le représentant du parquet national anti-terroriste a aussi fait valoir que l’accusé concerné, Julien (prénom modifié), n’était « pas l’accusé principal » à ses yeux et qu’il ne présentait pas « des aspects de personnalité qui rendent indispensable d’en préserver la divulgation ».

Alexandre Gilet serait le moteur du groupe

L’avocate du jeune homme, Modestie Corde, s’était opposée à cette analyse, indiquant qu’il était « certes majeur » aujourd’hui mais qu’il souffrait de « pathologies » psychiques qui en faisaient « une personne vulnérable ». Un procès public l’exposerait « à des représailles conséquentes », avait-elle aussi fait valoir.

Les autres avocats de la défense s’étaient aussi opposés à la levée du huis clos, Fanny Vial, avocate d’Alexandre Gilet, 27 ans aujourd’hui, estimant qu’un procès sans public aurait permis à ces « jeunes majeurs qui ont du mal à s’exprimer sur leur parcours de vie » de mieux « s’expliquer », et Olivia Ronen, avocate d’Evandre Aubert, 28 ans, mettant en garde contre une « tendance à gommer la spécificité du droit des mineurs ».

Un cinquième protagoniste, un collégien de 14 ans lors des faits, a déjà été condamné par le tribunal pour enfants de Paris, statuant en matière criminelle, à deux ans d’emprisonnement avec sursis.

À voir également sur Le HuffPost :

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dimanche 18 juin 2023

Pourquoi la Nupes veut légiférer sur les vacances - Le HuffPost

Jasmin Merdan / Getty Images Aerial view of summer sea beach

Jasmin Merdan / Getty Images

Pourquoi la Nupes veut légiférer sur les vacances (Photo d’illustration de vacanciers à la plage)

POLITIQUE - Rendre les vacances accessibles au plus grand nombre, cette « joie urgente » « dans une France en semi-dépression ». C’est le nouveau combat que six députés de la Nupes ont dévoilé dimanche 18 juin, ainsi que des mesures pour que « le droit au départ en vacances devienne effectif ». Ils doivent préciser leurs propositions ce lundi 19 juin, lors d’un point presse devant l’Assemblée nationale.

Dans une tribune du JDD, les députés François Ruffin (LFI), Benjamin Lucas (Génération·s), Marie-Charlotte Garin (EE-LV), Arthur Delaporte (PS), Soumya Bourouaha (PCF) et Frédéric Maillot (élu de la Réunion) ont appelé à la création « d’une politique publique des vacances ». Ils souhaitent ainsi que le nombre de Français partants en vacances qui est de 60 % aujourd’hui, passe à 80 %.

En effet, d’après les calculs des élus de gauche, 40 % des ­Français ne partiront pas en vacances cet été, contre 37 % l’an dernier. « Ils sont 69 % parmi les bas revenus, 44 % des ouvriers », expliquent-ils, précisant que 3 millions d’enfants seront, eux, « privés de grand bol d’air. »

« Comme chaque année, on est dans la période où beaucoup de familles font le constat qu’elles ne pourront pas partir en vacances cet été. C’est pour nous une inégalité insupportable. On a créé les congés payés il y a 83 ans dans ce pays, le sujet devrait être réglé depuis longtemps. », regrette auprès du HuffPost Benjamin Lucas.

Bafa, « pass colo verte », « ticket climat »...

Parmi les pistes avancées par les députés de la Nupes, plusieurs d’entre elles concernent les transports, « le premier poste de dépense ». On y compte notamment :

- La mise en place un « ticket climat » donnant accès au train à prix réduit et à volonté

- Un aller-retour en voiture sans péage pour les familles

- Des billets « à prix bloqués pour les Ultramarins ».

Outre les transports, ils proposent également :

- La généralisation des « chèques vacances », chèques cadeaux utilisables notamment pour régler des dépenses d’hébergement, de loisirs et de la culture, et de transports. Les députés précisent qu’à ce jour, seul un salarié sur cinq peut en bénéficier

- Rendre gratuit le Bafa

- Ou la création d’un « passe colo verte » pour offrir un séjour dans la nature à chaque enfant.

« Comment aimer la France si on n’en voit que les tours du quartier ? »

Toutefois, faute de niche parlementaire pour imposer leur texte avant les vacances d’été, les députés de la Nupes ne peuvent qu’espérer que leur « proposition d’appel », soit reprise par un groupe de la majorité ou par le gouvernement pour qu’elle soit présentée formellement. Dans le cas contraire, elle sera discutée à partir de la rentrée.

Parmi les arguments avancés afin d’amadouer les députés macronistes, ceux de la Nupes veulent ainsi mettre l’accent sur l’aide à l’intégration. En effet, ils soulignent que les vacances peuvent être une période de dépaysement pour mieux découvrir notre pays.

« Comment aimer la France si on n’en voit que les tours du quartier, et jamais ses plages et ses montagnes ? Comment aimer la France dans sa diversité, si on n’en connaît que son clocher et le bourg à côté ? », avancent-ils.

Par ailleurs, ils soulignent que les vacances « améliorent les prises de responsabilité, la persévérance, la curiosité, la possibilité de travailler en équipe, la résolution de conflit ». Aussi, d’un point de vue sanitaire, Benjamin Lucas avance que « l’on voit bien avec les canicules, la sédentarité, le fait de rester chez soi, cela crée des pathologies, cela nourrit la tension. »

À voir si ces arguments sauront convaincre avant le début des vacances d’été.

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Le surtourisme un défi pour la France - Le Monde

Sur les remparts de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le 28 mai 2023.

Créer un observatoire national des sites touristiques majeurs, mesurer l’acceptabilité des flux auprès des locaux, sensibiliser les touristes et les influenceurs : le gouvernement a dévoilé, dimanche 18 juin dans la soirée, son plan en vue de réguler les flux de visiteurs, alors que des destinations de l’Hexagone subissent, à certaines périodes de l’année, des pics d’engorgement.

« Ce n’est pas à l’Etat de tout réguler d’en haut. Il n’y a pas de compétence aussi partagée que le tourisme, entre l’Etat, les régions, les départements et les communes », a indiqué Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, dans un entretien au Figaro, dimanche. « Mais c’est à l’Etat, main dans la main avec les territoires, avec les sites touristiques, de mettre en place des méthodes pour informer les touristes et les habitants, ou encore d’accompagner les communes dans les mesures de gestion des flux. »

Mardi 13 juin, l’Alliance France Tourisme, qui rassemble les sociétés du secteur, avait pointé « la prise de conscience française tardive », estimant que le pays faisait désormais partie des destinations dénoncées pour ce « surtourisme », alors qu’il en avait été jusqu’alors relativement épargné. Outre le regroupement des informations, au travers d’une plate-forme numérique sur les bonnes pratiques et réglementations, d’un guide et d’un observatoire, le gouvernement lancera, en mars 2024, une campagne d’un million d’euros visant à encourager les touristes nationaux et étrangers « à adapter leurs choix de destination et de calendrier ». Cette campagne ira au-delà des actions de promotion d’un tourisme « quatre saisons », de circuits alternatifs, en dehors des sentiers battus.

Plusieurs groupes de travail seront constitués au cours du dernier trimestre 2023 − l’un d’eux avec les influenceurs spécialisés, afin qu’ils n’encouragent plus, au travers de leur communication, les prises d’assaut de certains sites ; un autre avec les offices de tourisme notamment, pour mieux intégrer les attentes des populations locales dans les politiques touristiques. Certains territoires ont évoqué des manques de moyens humains et financiers les empêchant d’effectuer un diagnostic et de déployer une stratégie en matière de gestion des flux. En réponse, un budget de 1,5 million d’euros sera dévolu, par Atout France, à l’accompagnement de 15 à 30 territoires pilotes.

En complément, avec un budget de 600 000 euros, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie accompagnera six collectivités sur une durée de trois ans, dès 2024. Enfin, les collectivités pourront bénéficier du dispositif « volontariat territorial en administration » porté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires.

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Intempéries : De violents orages frappent le Grand Ouest inondations et tornade en Normandie - 20 Minutes

Ce dimanche soir, 41 départements étaient placés en vigilance orange. — Canva

Les violents orages qui ont frappé l’ouest et le centre de la France dimanche après-midi ont particulièrement touché la Seine-Maritime, provoquant notamment des inondations et un « épisode tornadique », a-t-on appris de sources concordantes.


Selon la préfecture de Seine-Maritime, les pompiers ont effectué 81 interventions dimanche, principalement liées aux inondations dans les secteurs de Dieppe et Bacqueville-en-Caux.

Une tornade à Yvetot

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos ont montré des rues du centre-ville de Dieppe transformées en torrents, alors que Météo-France a évoqué dans un communiqué « de fortes intensités pluvieuses relevées en Normandie » .

« Un épisode tornadique » a aussi été rapporté sur la commune d’Yvetot (Seine-Maritime), a ajouté l’organisme. « Il y a eu un gros orage avec quelques débordements mais il n’y a pas eu de catastrophe. De grosses précipitations mais sans dégâts apparents. Rien de significatif pour le moment », a réagi auprès de l’AFP le maire d’Yvetot Francis Alabert.

Des coupures d’électricité

Selon la préfecture, la commune de Motteville a elle aussi été touchée par le phénomène, arrachant notamment la toiture d’une entreprise. Les pompiers sont intervenus 29 fois dans ce secteur. Toujours selon la préfecture, la mairie de Motteville a ouvert sa salle des fêtes pour recevoir les sinistrés. Les fortes pluies avaient cessé à 19 heures.

De son côté, la préfecture de l’Eure rapportait dimanche soir une soixantaine d’interventions des pompiers et une dizaine de routes coupées par les inondations. Environ 1.000 foyers étaient privés d’électricité dimanche en début de soirée.

41 départements placés en vigilance orange ce dimanche soir

Selon Météo-France, la « ligne de grain venteuse, s’étendait du Centre à la région parisienne et à la Haute-Normandie » à 18 heures, des orages démarrant sur la Bourgogne. Plus au sud, « des orages en provenance d’Espagne remontaient dans le Golfe de Gascogne ». Ce dimanche soir, 41 départements étaient placés en vigilance orange.

Des vents forts et des rues partiellement inondées ont aussi été observés au Mans, avec des dégâts mineurs selon la préfecture de la Sarthe, et à Orléans.

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Loi immigration : le président des Républicains dénonce "un hold-up démocratique" du Conseil constitutionnel - franceinfo

>> Ce direct est désormais terminé. La droite gronde. Le président des Républicains Éric Ciotti a dénoncé vendredi 26 janvier "...