Au moment où sort le deuxième tome de ses mémoires, Nicolas Sarkozy vient de s’attirer les foudres de plusieurs responsables politiques. La raison ? Dans un entretien au Figaro, l’ex-Président estime que l’Ukraine « doit rester neutre », n’entrer ni dans l’Otan, ni dans l’Union européenne. Il indique, par ailleurs, qu’en Crimée, annexée en 2014 par la Russie, « tout retour en arrière est illusoire ». Un référendum « incontestable » sera nécessaire pour « entériner l’état de fait actuel ».
Autant de propos qui suscitent un tollé. L’eurodéputée Nathalie Loiseau (Renew) déplore « la dépendance d’une partie de la classe politique aux vues de Vladimir Poutine ». Pour Julien Bayou (EELV), l’ancien chef de l’État « commet une faute terrible, mais on le comprend mieux quand on sait qu’il est acheté par les Russes… ». La députée Renaissance Natalia Pouzyreff estime, de son côté, que « trouver une voie de sortie à la guerre, oui. Discuter avec Poutine, non. »
Une lettre du 6 juillet
Fabien Roussel, lui, n’a pas réagi. Et pour cause. Il partage la ligne défendue par Nicolas Sarkozy. Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron le 6 juillet, consultée par Ouest-France, le patron du PCF en appelle « à la négociation d’un statut de neutralité pour l’Ukraine, dans le cadre d’une protection internationale » ; ou encore « à l’acceptation par la Russie et l’Ukraine d’un référendum internationalement contrôlé sur le statut de la Crimée et du Donbass ». Le leader communiste souligne qu’à droite et à gauche, « certaines voix s’élèvent pour émettre ces idées-là ». Il souhaite donc un débat, notamment à l’occasion du scrutin européen de juin 2024. Tout en sachant, pertinemment, que le sujet divise fortement la gauche.
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