mercredi 22 novembre 2023

Voyage polémique à Tahiti : «Si c'était à refaire, je le referais évidemment», martèle Anne Hidalgo - Le Figaro

La mairie de Paris sur le plateau de Quotidien, mercredi soir. Capture d'écran / Quotidien.

Invitée de l’émission Quotidien mercredi soir, la maire de Paris est revenue sur la polémique de son voyage en Polynésie, dans laquelle elle se retrouve embourbée depuis quelques semaines.

Comme le sparadrap du capitaine Haddock, Anne Hidalgo n’arrive pas à se débarrasser de la polémique liée à son voyage à Tahiti et en Polynésie française entre fin octobre et début novembre. Invitée mercredi soir de Quotidien, l'ancienne candidate PS à la présidentielle est, hors de l’arène du Conseil municipal, revenue pour la première fois sur cette affaire. Malgré les attaques, elle n’en démord pas. Si c’était à refaire, elle «le referait évidemment.» «Je ne fais pas partie de ces petits robots, de ces petits personnages politiques quon voit apparaître ici et là, qui expliquent à longueur de journée quun homme politique, ça ne soccupe jamais de sa famille», a répliqué Anne Hidalgo. Qui a rappelé qu’une partie de ses proches vivait en Polynésie.

Rappel des faits. Alors que la maire de Paris devait officiellement visiter les infrastructures de surf pour les JO 2024, il n’en a rien été en raison, selon son entourage, des tensions locales liées à ce déplacement. Mais l’ancienne candidate PS à la présidentielle a vraiment allumé la mèche en prolongeant son périple pour aller rendre visite à sa fille, qui vit dans une île près de Bora-Bora. D’où son absence d’un mois de la ville dont elle est maire. «Ce qui est frappant, cest que la question des vacances à un moment donné soit posée, moi qui prends très peu de vacances», a ainsi déploré la socialiste.

Quant à l’aspect écologique de cette tournée, elle l’a indiqué de manière lapidaire : «C’est très loin, mais c’est à l’autre bout de la France.» Anne Hidalgo a beau marteler qu’il «ny a pas eu de mélange des genres» financier entre les parties professionnelle et privée de ce voyage (élément qu’elle dit avoir payer elle-même), l’édile PS a confirmé le coût de 60.000 euros pris sur le budget de la ville de Paris. De quoi donner du grain à moudre aux oppositions. Auxquelles elle a répondu, en dénonçant une «instrumentalisation». Et en insistant sur un voyage qui était «très utile». «Je le maintiens, et je le soutiens.»

Une saisine du procureur de la République

Si la droite n’a pas hésité à surfer sur ce tourbillon pour mieux tancer politiquement l’action de la maire parisienne, cette dernière pourrait bien devoir répondre à la justice. Après le signalement d’un élu pour l’instant anonyme et une plainte de l'association AC, adressés au Parquet national financier (PNF), c’est le patron des députés Renaissance Sylvain Maillard qui, comme annoncé ce mercredi dans Le Parisien , a saisi le procureur de la République sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale. Lequel somme les élus ou les agents publics d’informer le magistrat du ministère public chargé de l'action publique de tout crime ou délit dont il a connaissance.

La Commission de déontologie de la Ville ayant jugé le périple «régulier» sur «le plan déontologique», l'édile du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati avait demandé, au nom du groupe Changer Paris, «à connaître l'intégralité des dépenses engagées pour ce déplacement», et «les frais engagés pour les voyages précédents.» L'élue de droite avait par ailleurs fustigé son opposante pour «n'avoir jamais fourni un quelconque agenda de déplacements, ni même informé les élus». Et de vilipender «le désintérêt d'Anne Hidalgo pour Paris.»

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