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Une élue de la commune de Saint-Denis a été violemment frappée alors qu’elle sortait de son travail, ce mercredi 20 décembre au soir. Photo d’illustration de l’hôtel de ville de Saint-Denis, en Île-de-France.
POLITIQUE - « S’attaquer aux élus, c’est s’attaquer au cœur de la République ». Une partie de classe politique s’indigne, ce jeudi 21 décembre, après l’agression d’Oriane Filhol, adjointe au Maire de Saint-Denis en charge des solidarités, des droits des femmes et de la lutte contre les discriminations. L’élue a été violentée par plusieurs hommes, mercredi 20 au soir vers 21 h 30, alors qu’elle sortait d’une réunion de travail et qu’elle rentrait à son domicile.
Après l’avoir suivie, ses agresseurs l’ont « frappée violemment au visage et sur le corps à coups de poing », a rapporté une source policière à nos confrères du Parisien. Sérieusement blessée et choquée, Oriane Filhol a pu s’enfuir et se réfugier chez une connaissance quelques rues plus loin. Elle a immédiatement porté plainte. Aucune interpellation n’avait eu lieu à la mi-journée ce jeudi.

« Les auteurs de cette agression lâche doivent être appréhendés le plus rapidement possible et sanctionnés par la justice », a déclaré la mairie de Saint-Denis dans un communiqué, comme vous pouvez le lire dans le tweet ci-dessous. « L’engagement des élus de Saint-Denis pour mener à bien leur mandat est total. Rien ne fera reculer leur détermination », ajoute-t-elle.
Le maire socialiste de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a de son côté appelé à un rassemblement ce vendredi à 18 h 30 sur le parvis de la mairie, « pour faire front ensemble face à cette violence inqualifiable », a-t-il indiqué sur X (ex-Twitter). Si le motif de l’agression n’a pas encore été établi, ce nouvel épisode de violence résonne tout particulièrement avec d’autres attaques subies par des élus ces derniers mois, notamment l’incendie criminel au domicile du maire de Saint-Brévin ou l’attaque à la voiture-bélier chez l’édile de L’Haÿ-les-Roses.
« L’enquête en cours permettra de déterminer les motifs exacts de cette agression, qui semble être étroitement liée à son engagement d’élue », a pour le moment indiqué la municipalité. Si la victime a été ciblée en raison de son statut d’élue, cela constituerait une circonstance aggravante en droit pénal.

« La violence contre les élus est une honte »
« Les agressions envers les élus augmentent chaque année : +32 % en 2022 (soit 2 265 actes violents !). Inacceptable », a réagi le maire divers droite de Saint-Laurent-Du-Var, Joseph Segura, apportant tout son soutien à Oriane Filhol. Selon le ministère de l’Intérieur, ce chiffre devrait encore augmenter de 15 % en 2023.
« Sous le choc », le maire PS de Saint-Ouen-sur-Seine Karim Bouamrane déplore quant à lui : « S’attaquer aux élus c’est s’attaquer au cœur de la République, tout doit être mis en œuvre pour que les auteurs soient sévèrement condamnés. » Avec le même ton, la maire d’Aubervilliers Karine Franclet (UDI), « condamne cet acte odieux », et insiste : « Un élu attaqué, c’est la République qui est blessée ».
Oriane Filhol a également reçu le soutien du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a martelé que « la violence contre les élus est une honte pour notre République ». « Je continuerai avec Dominique Faure (sa collègue en charge des collectivités territoriales, ndlr) à combattre ces violences indignes », assure-t-il.

« Toutes les agressions sont évidemment insupportables, mais s’en prendre à une femme seule dans la rue qui rentre à son domicile est indigne et lâche », a de son côté réagit Stéphane Peu (PCF), ancien maire adjoint à Saint-Denis, qui s’est dit « profondément choqué et affecté ».
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