Le Stade de France, théâtre de la contestation sociale ? FRANCK FIFE / AFP
Les organisations syndicales ont obtenu gain de cause devant le Tribunal administratif de Paris, à la veille de la finale de la Coupe de France à Saint-Denis.
Des sifflets et cartons rouges distribués en nombre avant Nantes-Toulouse ? C'était l'idée de l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis, qui avait prévu de distribuer 30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets aux supporters en vue de la finale de la Coupe de France, samedi, sur la pelouse du Stade de France. Une rencontre à laquelle assistera le président de la République, Emmanuel Macron. Les organisations syndicales prévoyaient d'en faire usage à la 49e minute, en signe de protestation contre le recours au 49.3 sur la réforme des retraites. Sauf que la préfecture de police de Paris a dit non, prenant un arrêté en ce sens. Arrêté retoqué par le tribunal administratif de Paris.
Les manifestants pourront donc se réunir ce samedi soir comme ils l'avaient prévu, à quelques heures de la partie entre Nantes et Toulouse, et procéder aux distributions. A voir si les sifflets pourront effectivement être utilisés au Stade de France. Ils sont interdits lors de toutes les rencontres... En attendant, l'intersyndicale se félicite de cette décision de justice et y voit «une victoire pour le respect des libertés». Le tout en promettant que «l'heure est aux prolongations jusqu'à l'obtention du retrait de la réforme Macron sur nos retraites».
Le communiqué des organisations syndicales. Intersyndicale
À VOIR AUSSI - Le FC Nantes vise une deuxième Coupe de France de suite
Un contrôle de police (illustration). — Camille Allain / 20 Minutes
La joaillerie de luxe Bulgari, située sur l’emblématique place Vendôme à Paris, a fait l’objet d’un vol à main armée pour un préjudice estimé à plusieurs millions d'euros samedi en début d’après-midi, a-t-on appris auprès de la police et du parquet, confirmant une information d’Actu17.
Selon les premiers éléments, trois individus à bord de deux motos se sont présentés à la bijouterie vers 13h45, a précisé une source policière. Deux d’entre eux étaient porteurs d’armes longues, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’ils avaient frappé l’agent de sécurité.
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux semblant correspondre au braquage, on voit deux imposantes motos noires stationnées sur le trottoir, devant la bijouterie. Un homme casqué, armé et vêtu de noir fait le guet. Puis les trois hommes prennent la fuite sur les deux motos, selon les images.
Un précédent braquage en 2021
Une enquête de flagrance pour vol à main armée en bande organisée a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne, a indiqué le parquet de Paris.
La bijouterie Bulgari avait déjà fait l’objet d’un vol à main armée en septembre 2021 dont le préjudice avait été estimé à dix millions d’euros. Parmi l’équipe de braqueurs, l’un avait été blessé à la jambe par un policier. Interpellé, il avait été mis en examen et écroué.
En juin 2022, deux autres suspects âgés à l’époque de 26 et 37 ans et originaires de Seine-Saint-Denis, avaient été interpellés. Ils avaient également été mis en examen et placés en détention provisoire.
C'est le troisième mois consécutif que le nombre de détenus est à la hausse dans les prisons françaises, où le problème de surpopulation est chronique.
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Une photo prise lors d'une promenade à Fleury-Mérogis (Essonne), le 23 août 2021. Image d'illustration. (ALAIN JOCARD / AFP)
C'est un nouveau pic historique. Pour le troisième mois consécutif, le nombre de détenus est à la hausse dans les prisons françaises. Au 1er avril, 73 080 détenus étaient recensés dans les prisons françaises, d'aprèsles données du ministère de la Justice(PDF), publiées vendredi 28 avril. Le précédent pic, en décembre 2022, était de 72 836 détenus. Leur nombre avait légèrement baissé en janvier avant de repartir à la hausse en février. Selon les chiffres du ministère, 55 prisons affichent une densité supérieure à 150%. Ce taux d'occupation atteint ou dépasse même 200% dans huit établissements.
Les prisons françaises comptaient au 1er avril 60 899 places opérationnelles. Avec 73 080 détenus, la densité carcérale globale est de 120% contre 117,1% il y a un an et 118,7% le 1er mars. Le taux d'occupation atteint même 142,2% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement - et donc présumés innocents - et ceux condamnés à de courtes peines. Ce mal chronique des prisons françaises avait valu à la France une condamnation devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) en janvier 2020.
Contactée par l'AFP, Prune Missoffe, une responsable à l'Observatoire international des prisons (OIP), a déploré une "situation qui ne cesse d'empirer, mois après mois", malgré les alertes sur les "conditions dramatiques de surpopulation" dans les prisons françaises. "Le gouvernement ne peut continuer à rester indifférent devant l'indignité des conditions de détention et sourd aux appels répétés des observateurs nationaux et internationaux à diminuer le nombre de détenus", a réagi officiellement l'association dans un communiqué.
Le gouvernement souhaite la construction de 15 000 places de prison supplémentaire d'ici la fin du quinquennat. Mais si la mise en œuvre de ce plan progresse, il "accuse un retard important", a souligné la Cour des comptes dans son rapport annuel sur le budget de l'Etat, publié le 13 avril. "Les 7 000 places qui devaient être livrées avant la fin de l'année 2022 n'ont pas été construites en intégralité", a ainsi relevé la Cour des comptes. Au total, 24 établissements, soit la moitié de la prévision initiale, devraient être opérationnels en 2024. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti doit présenter mercredi en Conseil des ministres son projet de loi de programmation et d'orientation de la justice qui entérine notamment la construction de ces nouvelles places de prison.
Vue du bassin de la Têt, dans les Pyrénées-Orientales, en avril 2023. GEORGES BARTOLI/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Des mesures « de crise », dont de nouvelles restrictions d’eau, entreront en vigueur le 10 mai dans les Pyrénées-Orientales, département touché par une sécheresse exceptionnelle, et la teneur en sera précisée la veille par un arrêté, a annoncé le préfet, vendredi 28 avril. Ce « niveau d’alerte de crise », le plus élevé, concernera « les territoires de la Têt et de l’Agly », deux fleuves traversant une partie de ce département frontalier de l’Espagne, a-t-il ajouté, au lendemain d’une réunion du Comité local ressource en eau.
« Je ne veux pas être dans une posture qui affecte l’outil de production, qui porte atteinte aux arbres », a souligné le préfet, Rodrigue Furcy, à propos de l’agriculture, sans annoncer si des dérogations à l’interdiction d’irriguer étaient prévues, notamment pour les fruitiers. Il y aura des « restrictions supplémentaires » pour certains secteurs ou activités : terrains de golf, stations de lavage, ventes de piscines hors sol ou forages, a-t-il précisé.
Rappelant que la sécheresse actuelle est « la plus aiguë depuis 1959 », le préfet a fait part de sa volonté d’« éviter les conflits d’usage, les conflits de la guerre de l’eau » et de « gérer la crise de la manière la plus apaisée possible ». « On est arrivé à une période où il n’y a plus de neige et où la végétation absorbe beaucoup d’eau. La quantité d’eau que l’on a, c’est celle qu’il faut gérer jusqu’à la fin de l’été », a-t-il averti.
Jeudi, le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), Bruno Vila, avait chiffré à 200 millions d’euros les dommages pour les agriculteurs du fait des restrictions actuelles, ajoutant que « dans la pire des situations, cela va être 400 millions ».
Lundi, Hermeline Malherbe, présidente socialiste des Pyrénées-Orientales – où le premier grand incendie de l’année en France a parcouru environ 1 000 hectares, le 17 avril – avait interpellé le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, sur un risque de « catastrophe humaine », demandant « la mise en place d’un fonds de solidarité » pour les secteurs agricole et touristique. Carole Delga, présidente socialiste de l’Occitanie, a soutenu mardi cette demande, annonçant « un dispositif exceptionnel de 1 million d’euros » de la région.
Retrouvez ici l'intégralité de notre live #POLITIQUE
17h20 : Fabrice Schlegel a ensuite été interviewé par la chaîne franceinfo. "Il est là juste pour la communication", a alors réagi cet ex-représentant des "gilets jaunes" après son échange avec Emmanuel Macron. "Il a été charmant, il a fait ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire : il a endormi tout le monde", a-t-il ajouté.
16h30 : Nous vous parlions tout à l'heure de l'interpellation d'Emmanuel Macron lors de son déplacement à Dole, dans le Jura, au sujet des salaires de PDG. Le chef de l'Etat a également été interpellé vivement par un ancien représentant local des "gilets jaunes", Fabrice Schlegel, sur le "déficit colossal". Il lui reproche pêle-mêle d'avoir "tué la fonction hospitalière, la médecine de proximité". "Vous nous enfumez depuis cinq ans".
15h37 : Bonjour @Jean ! Effectivement, face aux déplacements des membres du gouvernements chahutés ces derniers jours, Matignon demande aux ministres de ne maintenir que les déplacements "utiles", tout en restant présents sur le terrain, explique Audrey Tison dans Le brief politique. L'exécutif assure s'inquiéter notamment de la fatigue des forces de l'ordre mobilisées pour la sécurisation.
15h36 : Matignon demande aux ministres de ne maintenir que les déplacements "utiles" face à la multiplication des comités d'accueil et concerts de casseroles (France Info) #casserolades #IntervillesMacron
15h28 : Ils sont quelques centaines devant les locaux du @Prefet76 à manifester, lors de la venue du ministre @MFesneau à #Rouen.
15h28 : Même son de cloche pour Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, en déplacement à Rouen, en Seine-Maritime pour discuter du projet de loi sur la formation et l'installation des agriculteurs, et accueilli par plusieurs manifestants.
15h19 : Le ministre du Travail, OIivier Dussopt, est à Toulon cet après-midi, dans le Var, pour aborder les accidents du travail. Il est accueilli par des manifestants. La branche du syndicat FSU PACA, opposée à la réforme des retraites, a publié une vidéo sur Twitter.
(CHRISTOPHE SIMON / AFP)
14h52 : Emmanuel Macron s'est exprimé au château de Joux, dans le Doubs, pour marquer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France. Il a rendu hommage à Toussaint Louverture, héros de la lutte contre l'esclavage mort dans une forteresse de Franche-Comté en avril 1803. Retrouvez ici son discours en intégralité.
14h16 : "Toussaint Louverture avait compris que la seule insoumission était vaine (...) La révolution plutôt que l'insurrection, la liberté plutôt que la destruction, l'ordre au-dessus du chaos".
14h15 : "Cette liberté seulement octroyée ne lui suffisait pas (...) il voulait prendre l'esprit de 1789 au mot".
14h15 : "Toussaint Louvertureétait l'homme de toutes les libertés, de toute la liberté."
14h08 : Emmanuel Macron s'est exprimé depuis le Doubs pour rendre hommage à Toussaint Louverture, "inlassable combattant" pour la liberté, héros de la lutte contre l'esclavage, au château de Joux dans le Doubs où le général franco-haïtien a été emprisonné jusqu'à sa mort. Il salue "un extraordinaire parcours tout entier tourné contre l'assignation à laquelle sa naissance le vouait".
(CAPTURE D'ECRAN / FRANCE TELEVISIONS)
14h12 : Interpellé sur le salaire des PDG en fin de matinée par un habitant, sur le marché de Dole (Jura), Emmanuel Macron a assuré être, lui aussi, "choqué"."Ça choque tout le monde, moi aussi ça me choque", lui a-t-il répondu. "Ne me dites pas que dans un Etat de droit, vous ne pouvez rien faire", lui a alors rétorqué l'homme avec lequel il conversait. Le chef de l'Etat a assuré que "les patrons, dans le secteur public, depuis des années, sont limités dans leur rémunération". Mais, a-t-il ajouté, ce sont "les actionnaires" qui décident du salaire des patrons du secteur privé.
13h01 : Les manifestants attendent de pied ferme le Président de la République. https://t.co/XgVqXe8Qcb
13h00 : Quelques manifestants se déplacent désormais sur la route d’à côté pour bloquer les automobilistes en espérant ralentir le passage du Président Emmanuel Macron. https://t.co/SVWKawNx1A
14h13 : En déplacement à l'occasion du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, l'hélicoptère du président est arrivé sur le terrain de football de La Cluse-et-Mijoux (Doubs), constatent nos journalistes de France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Une quinzaine d'habitants du village l'attendent sur place. Des manifestants sont également à quelques kilomètres de-là, bloqués sur la nationale 57, entre Pontarlier et La Cluse-et-Mijoux.
12h05 : Pendant qu'Emmanuel Macron s'offre un bain de foule dans le Jura, des tensions sont rapportées entre les manifestants et les forces de l'ordre dans le Doubs, où doit se rendre le chef de l'Etat. Notre journaliste Naoufel El Khaouafi se trouve sur place.
(FRANCEINFO)
11h48 : Emmanuel Macron a improvisé une visite à Dole, dans le Jura, avant son déplacement dans le Doubs. Il échange avec les habitants sur un marché. "Il faut faire des réformes, même si elles sont impopulaires", défend le chef de l'Etat.
10h59 : "Depuis 2000, la totalité des mesures salariales prises à l'endroit des enseignants du secondaire a donc consisté, non pas en une revalorisation, mais en une limitation de la chute de leur pouvoir d’achat."
12h08 : Le collectif s'est aussi penché sur l'évolution du pouvoir d'achat des professeurs depuis le début des années 2000. Il rapporte une baisse significative de ce pouvoir d'achat, liée à une "sous-indexation du point d'indice de la fonction publique". Cela aurait causé des pertes cumulées comprises entre 18 000 euros, pour un professeur ayant commencé sa carrière en 2016, et 70 000 euros, pour un professeur exerçant depuis l'année 2000.
12h09 : Le gouvernement a annoncé une hausse de la rémunération des enseignants à la rentrée. Mais le collectif Nos services publics a calculé que "70% des enseignants du secondaire verront leur pouvoir d’achat diminuer en décembre 2023 par rapport à décembre 2022". En cause : l'inflation, plus forte que les revalorisations prévues. "Les mesures annoncées ne feront progresser le pouvoir d’achat que pour 30% des professeurs les plus jeunes", explique le collectif.
10h36 : Emmanuel Macron doit arriver en fin de matinée dans le Doubs, pour participer à une cérémonie d'hommage à Toussaint Louverture à l'occasion du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France. France 3 Bourgogne-Franche-Comté vous raconte pourquoi ce héros de l'indépendance haïtienne a été emprisonné au Château de Joux.
12h11 : L'arrêté interdisant de manifester dans le Doubs, avant la visite d'Emmanuel Macron au château de Joux, a été retiré, selon nos collègues de France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Trois recours en référé avaient été déposés devant le tribunal, dont un par la Ligue des droits de l'homme.
09h47 : Mme #Borne confirme sa volonté de taper sur les bénéficiaires du RSA, coupables d’une présomption de paresse, et les citoyens d’origine maghrébine, coupables d’une présomption de fraude.Ou comment gouverner par la stigmatisation et le racisme…#Les4V
09h59 : Elisabeth Borne "confirme sa volonté de taper sur les bénéficiaires du RSA, coupables d’une présomption de paresse", fustige la députée "insoumise" Nadège Abomangoli sur Twitter, après l'interview de la Première ministre sur France 2.
09h59 : Bonjour @Précision, merci pour votre question. Les heures "d'insertion", selon les mots du gouvernement, qui pourraient conditionner le RSA seraient de 15 à 20 heures par semaine. Vous trouverez plus de détails dans cet article.
09h44 : Les 15 à 20 heures travaillées pour le RSA c'est par semaine ou par mois ?
09h44 : 🗣 Education ➡️ "Les enseignants, il faut plus les payer !", plaide le député insoumis. “Et il faut mieux les payer en salaire”, insiste Eric Coquerel, qui déplore le recours aux primes et la conditionnalité de certaines d'entre elles à des heures en plus https://t.co/THGX508TLI
12h14 : Eric Coquerel était ce matin l'invité de la matinale de franceinfo. Le député LFI a notamment parlé des augmentations promises aux enseignants par l'exécutif, qui se feront sous la forme de primes. "Il faut mieux les payer en salaire", estime-t-il.
12h16 : Le smic est revalorisé "selon trois modalités", explique le site vie-publique.fr. Il est, en effet, revalorisé automatiquement chaque 1er janvier. Mais une revalorisation peut également être décidée par le gouvernement. Enfin, une revalorisaton peut avoir lieu "en cours d'année si l'indice des prix à la consommation augmente d'au moins 2% par rapport à l'indice constaté lors de la dernière évolution du montant dusmic".
12h19 : Bonjour franceinfo, l'augmentation du smic n'est-elle pas automatique et non pas le fait du gouvernement ?
09h30 : Vous avez mis le désordre avec vos propositions ! Assez, ne cherchez pas à détourner l’attention des travailleurs
09h19 : Un grand délire verbal, rien à retenir.
09h19 : Ce n'est pas qu'elle n'y croit plus, c'est qu'elle veut être plus apaisée que certaines personnes exaltées, prendre du recul, pour avoir une concertation efficace et faire adopter des textes bien étudiés !
12h19 : Eh bien, moi je l'ai trouvée bien, notre Première ministre. Claire et investie.
09h19 : Bonjour , personne ne veut du SNU, ce serait encore une provocation qui ne passerait pas. Bonne journée FI.
09h18 : On attend l'abrogation de la réforme des retraites.
09h18 : Vous réagissez, vous aussi, dans les commentaires de ce live à l'interview d'Elisabeth Borne ce matin dans l'émission "Les 4 Vérités".
09h10 : Emmanuel Macron sera aussi sur le terrain. Le président se rend au château de Joux (Doubs) pour un hommage à Toussaint Louverture, à l'occasion du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France.
09h12 : Vous allez entendre d'autres membres de l'exécutif s'exprimer aujourd'hui (et, peut-être, être accueillis par des "casserolades"). Marc Fesneau se rend en Seine-Maritime pour discuter du projet de loi sur la formation et l'installation des agriculteurs. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, va dans les Pyrénées-Orientales pour parler de la sécheresse. Olivier Dussopt sera, lui, à Toulon, pour un déplacement sur la question des accidents du travail.
08h48 : Sur franceinfo, le député La France insoumise Eric Coquerel fustige "une série d'annonces recyclées", déplorant une "communication" visant à montrer "que la réforme des retraites, c'est derrière".
10h59 : "Ce qui m'a frappé dans l'intervention d'Elisabeth Borne, c'est qu'au fond, on a le sentiment qu'elle n'y croit plus".
Interrogé sur France Inter ce matin, le député classé à droite donne son sentiment sur le discours d'Elisabeth Borne hier.
08h48 : Parallèlement à l'interview d'Elisabeth Borne sur France 2, des personnalités politiques réagissent dans d'autres matinales à son discours, hier, de présentation de la "feuille de route" gouvernementale pour les "100 jours" de relance du quinquennat décrété par Emmanuel Macron.
08h41 : Voici l'extrait complet du passage de l'interview où Elisabeth Borne parle de l'inflation. "On attend des industriels qu'ils puissent répercuter les baisses des matières premières dans les prix qu'ils proposent à la grande distribution. (...) On demande de rouvrir des négociations", a-t-elle insisté.
(FRANCE 2)
08h25 : L'interview se termine, et Elisabeth Borne affirme avoir la confiance d'Emmanuel Macron. "On vous souhaite quoi alors ?", lui demande Thomas Sotto. "Peut-être de l'énergie, mais je pense que je n'en manque pas", répond la Première ministre. Son intervention sur France 2 est maintenant terminée.
08h23 : "Quand on a une majorité relative, ça demande aussi de savoir trouver des compromis et c'est ce à quoi je m'emploie."
08h23 : Le poste de Première ministre "est évidemment une fonction qui est très exigeante". "Mais notre pays traverse aussi des crises multiples, concède Elisabeth Borne. Il y a beaucoup d'attentes et moi, je peux vous assurer que je mobilise toute mon énergie pour répondre à ces attentes."
Le président LR du Sénat a en revanche fait part de son opposition à la régularisation des travailleurs sans-papiers pour les métiers en tension.
Les Républicains savent que leur soutien sera précieux si le gouvernement veut adopter ce texte sans recourir au 49-3. Ce qui semble être le cas, puisque le ministre du Travail Olivier Dussopt a dit vouloir «tout faire pour éviter» un tel scénario. Dans ce contexte, le patron LR du Sénat, Gérard Larcher, précise les conditions et lignes rouges que posera sa famille politique.
«Nous sommes prêts à réengager le débat», a ainsi déclaré l'élu des Yvelines au micro de France Info ce mercredi. «Il faut un texte de régulation des flux migratoires, c'est indispensable», a-t-il insisté. Celui-ci devra toutefois contenir des dispositions claires, permettant de répondre «à la question de l'asile, à la question de l'immigration familiale, à la question, aussi, liée à l'accueil des étudiants». «Il faut un texte qui permette en même temps d'accompagner l'intégration et le codéveloppement», a développé le sénateur, qui réclame donc une politique «ferme», mais aussi «humaine».
Hostiles à un découpage en «plusieurs textes» de cette loi, Les Républicains ont obtenu gain de cause - Emmanuel Macron appelant finalement à un seul texte après avoir appelé à le diviser. Ils attendent désormais des précisions quant au calendrier. Celles-ci devraient être apportées par Elisabeth Borne lors de la présentation de la «feuille de route» ce 26 avril. «En tous les cas, nous sommes prêts», a d’ores et déjà fait savoir Gérard Larcher.
"Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d’engagement", a écrit mardi le président de la République.
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L'ancien ministre François Léotard, lors d'une émission télévisée, à Paris, le 13 mars 2008. (MIGUEL MEDINA / AFP)
"François Léotard a servi l'Etat et porté une grande idée de la culture. Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d'engagement". L'ancien ministre de la Défense (1993-1995) et de la Culture (1986-1988), sous la présidence de François Mitterrand, François Léotard, est mort, à l'âge de 81 ans, a annoncé, mardi 25 avril, Emmanuel Macron sur Twitter.
François Léotard a servi l'État et porté une grande idée de la culture. Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d'engagement. Son Var natal, la France qu'il a défendue, la République qu'il aimait éprouvent aujourd'hui une grande perte.
L'ex-président de l'UDF, député-maire de Fréjus (Var), avait été condamné par la Cour de justice de la République dans l'affaire Karachi, en mars 2021, à deux ans de prison avec sursis pour "complicité" d'abus de biens sociaux alors qu'il dirigeait le ministère de la Défense. Il avait fait appel de la décision, tout comme les autres condamnés.
Questionné vendredi sur la province ukrainienne, annexée depuis 2014 par Moscou, Lu Shaye a nié la souveraineté des ex-républiques soviétiques.
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L'ambassadeur chinois en France, Lu Shaye, le 10 septembre 2019 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)
Indignation internationale après des propos de l'ambassadeur chinois en France. Interrogé vendredi 21 avril sur LCI, Lu Shaye a assuré, au sujet de la Crimée, occupée par Moscou depuis 2014, que le territoire "était, tout au début, à la Russie".Il a poursuivi son argumentaire, estimant que les pays de l'ex-URSS n'avaient "pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain".
Le diplomate a également appelé à arrêter de "chicaner" sur la question des frontières postsoviétiques. "Maintenant, le plus urgent est d'arrêter, de réaliser le cessez-le-feu" entre Russie et Ukraine, a-t-il estimé.
En réaction à ces propos, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont annoncé convoquer les ambassadeurs chinois "pour demander une clarification", a détaillé le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis. Les trois Etats baltes veulent "savoir si la position de la Chine a changé concernant l'indépendance, et rappeler que nous ne sommes pas des pays postsoviétiques mais des pays ayant été illégalement occupés par l'Union soviétique".
Les déclarations de Lu Shaye ont aussi fait réagir la diplomatie française. Le ministère français des Affaires étrangères a souligné dans un communiqué samedi avoir "pris connaissance avec consternation" de ces propos, demandant à la Chine "de dire [s'ils] reflètent sa position, ce que nous espérons ne pas être le cas".
Pékin a réagi lundi. La Chine respecte le "statut d'Etat souverain" des pays de l'ex-URSS, a assuré, lundi, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning.
Selon la gendarmerie, aucun incident n'est à déplorer. Certains participants ont commencé à quitter la fête ce dimanche midi.
Une rave party non déclarée rassemblait depuis ce samedi soir entre 1500 et 2000 personnes au col d'Arron, sur la commune de l'Épine (Hautes-Alpes), où les forces de l'ordre ont été déployées, a indiqué la préfecture à l'AFP. Les participants sont arrivés sur place samedi soir et jusqu'à 500 véhicules ont été recensés par les autorités, qui pour l'heure, n'ont constaté ni trouble à l'ordre public - le lieu de la fête situé en altitude étant éloigné de toute habitation -, ni dégradations, ni prises en charge médicales.
Une quarantaine de gendarmes ont été dépêchés sur ce site naturel surplombant la forêt et la gendarmerie attendait dimanche un feu vert du parquet pour procéder à des contrôles d'alcoolémie et de stupéfiants sur les routes des Hautes-Alpes et de la Drôme voisine, a encore indiqué la préfecture.
Dimanche à la mi-journée, les premiers participants ont commencé à quitter les lieux et certains d'entre eux ont indiqué que la rave party devait prendre fin dans l'après-midi. De leur côté, les gendarmes n'avaient à cette heure pas encore pu établir de contact avec les organisateurs.
L’appel à témoins pour « disparition inquiétante » de la gendarmerie. - / AFP
Une jeune femme de 20 ans, partie vendredi faire un footing à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), est portée disparue et la gendarmerie a déployé sur place de très importants moyens pour tenter de la retrouver.
La gendarmerie a diffusé un appel à témoins pour « disparition inquiétante ». Chloé, la jeune femme, a disparu aux premières heures de vendredi. Elle apparaît à 6 heures du matin sur les caméras de vidéosurveillance de la ville de 10 000 habitants, dernière image connue d’elle, selon le parquet de Meaux, qui a ouvert une enquête pour disparition inquiétante.
Soixante-quinze gendarmes ont été déployés vendredi, avec un chien de piste, un peloton à cheval, des drones, des motos tout-terrain, des plongeurs et un hélicoptère. La zone de recherche, qui comprend des points d’eau, est boisée et étendue.
Aucune piste privilégiée
Le dispositif de la gendarmerie a été « réintensifié samedi 22 avril, pour arriver jusqu’à une centaine de militaires engagés », a précisé samedi matin sur BFM-TV et lors d’une conférence de presse le colonel Michael Fumery, chef du groupement de gendarmerie du département de Seine-et-Marne.
🔴 Disparition inquiétante de Chloé, une joggeuse de 20 ans, à Dammartin-en-Goële: suivez le point presse de la gend… https://t.co/e3CQ2XdgAE
— BFMTV (@BFMTV)
Les recherches se concentrent principalement sur la zone de la commune où réside la jeune disparue. « Nous repassons régulièrement sur les sites à proximité du domicile sur Dammartin-en-Goële, nous travaillons de manière concentrique par rapport à ces sites. Nous continuons de quadriller et de rechercher sur l’ensemble du secteur », a détaillé le colonel Fumery, ajoutant qu’une aucune piste n’était « exclue ou privilégiée ».
En milieu de journée, quelque deux cents habitants inquiets étaient rassemblés, sous la pluie et dans la grisaille, devant l’entrée d’un parc pour se porter volontaires à une battue.
« Habitude d’effectuer des joggings matinaux »
Au moment de sa disparition, la jeune femme, menue, était vêtue d’une doudoune noire sans manches, d’un sweat bleu roi, d’un jogging noir et de baskets blanches, selon l’appel à témoins qui demande, en cas d’information, de contacter les enquêteurs au 01 64 14 93 80.
Interrogé par l’Agence France-Presse, le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a expliqué qu’elle « avait l’habitude d’effectuer des joggings matinaux ».
« Sa mère, qui travaille de nuit, ne s’est pas inquiétée tout de suite car elle avait l’habitude d’aller faire un tour à la salle de sport après son jogging. Sur les coups de 10 h 30 du matin, elle s’est inquiétée et a signalé sa disparition, ce qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête pour disparition inquiétante », a ajouté le procureur. La joggeuse est partie « sans ses téléphones », a relevé M. Bladier. L’enquête a été confiée à la section de recherches de Paris en cosaisine avec la brigade de recherches de Meaux.
Au terme d’un conseil général tenu ce vendredi 21 avril, les syndicats de la CGT Energie ont annoncé «100 jours d’actions et de colère» demandant au gouvernement de retirer sa réforme des retraites et dénonçant les méthodes «antidémocratiques» de l’exécutif.
Ce vendredi 21 avril, les syndicats de la Fédération nationale Mines Energie (FNME) CGT ont annoncé «100 jours d’actions et de colère», à l’issue d’un «conseil général» tenu ce jour. À travers ces «cent-jours», les organisations syndicales réclament le retrait de la réforme des retraites dénonçant les méthodes «antidémocratiques» du gouvernement.
«Macron a promis 100 jours pour apaiser, nous lui promettons 100 jours d'actions et de colère! L'heure est loin d'être à la résignation», ont déclaré dans un communiqué les syndicats de la CGT.
«Nos débats font ressortir des positions offensives, fermes et unanimes», qui s'exprimeront notamment lors des journées de mobilisation interprofessionnelle (28 avril, 1er mai). La FNME, qui promet d'être «imaginative», annonce également «une journée nationale de colère dans l'énergie le 3 mai».
«On ne lâchera rien!»
Dans leur communiqué, les syndicats indiquent que les «perturbations énergétiques» se poursuivront durant les déplacements des membres du gouvernement. «En mai, fais ce qu'il te plaît! Le festival du film de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le festival d'Avignon pourraient se retrouver dans le noir! On ne lâchera rien!», ont-ils écrit.
Pour «gagner sur toutes nos revendications et bien plus que le seul retrait de la réforme des retraites», les syndicats de la FNME-CGT expliquent que «toutes les négociations de branche, quel que soit le sujet, seront mises sous surveillance des salariés grévistes».
Parmi ses actions, la CGT a revendiqué jeudi deux coupures de courant à l'aéroport de Montpellier et dans un collège de l'Hérault, à l'occasion d'un déplacement d'Emmanuel Macron.
Reconnu coupable de l'attentat de la rue Copernic (Paris 16e), perpétré en 1980, le Libano-Canadien Hassan Diab a été condamné en son absence, ce vendredi 21 avril, à la prison à perpétuité par la Cour d'assises spéciale.
Le verdict est tombé. Le Libano-Canadien Hassan Diab, unique accusé de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris le 3 octobre 1980, a été condamné ce vendredi 21 avril à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d'assises spéciale qui le jugeait en son absence.
L'accusation avait requis cette peine maximale, la seule «envisageable» à l'encontre de l'universitaire de 69 ans, estimant qu'il était, «sans aucun doute possible», l'auteur de cet attentat antisémite.
Il y a quarante-trois ans, quatre personnes avaient été tuées et 46 blessées dans l’explosion d’une bombe placée sur une moto garée devant la synagogue de cette rue du 16e arrondissement.
Il s’agissait du premier attentat visant la communauté juive depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’enquête l’avait attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS). Après de très longues investigations, Hassan Diab a été le seul individu à pouvoir être mis en cause.
Bataille d'éléments entre accusation et défense
Des photos, des portraits-robots et des expertises en écriture ont convaincu les enquêteurs que celui-ci a été le poseur de bombe. Son passeport avait même été retrouvé, neuf ans après les faits, dans les affaires d’un membre présumé du FPLP-OS. Sur le document se trouvait un tampon d’entrée en Espagne quelques jours avant l’attentat, puis de sortie dix-sept jours plus tard. Or, c’est depuis l’Espagne que serait parti le commando.
Du côté de la défense d’Hassan Diab, qui a plaidé l’acquittement, il a été mis en évidence le fait qu’il se serait trouvé au Liban au moment des faits. Un alibi corroboré par son ex-compagne et des anciens étudiants à qui il aurait fait passer des examens (il était professeur), mais balayé par les enquêteurs car les dates de ces épreuves n’ont pas pu être certifiées. L’accusé a toujours nié son implication.
Une absence pointée du doigt
Hassan Diab était absent du procès, préférant rester au Canada, où il vit. En 2018, après avoir été extradé en France, il avait pu y retourner après un non-lieu, qui avait été infirmé trois ans plus tard. Il n’a pas souhaité revenir dans l’Hexagone pour ce rendez-vous judiciaire.
Lors de leur réquisition, les représentants du Pnat, le Parquet national anti-terroriste, ont pointé cette absence comme «une infamie» et «une nouvelle violence aux victimes». «Sa présence était son devoir. Son absence relève de sa stratégie. Celui lui évite la confrontation avec les témoins, ceux qui l’ont formellement reconnu», avaient-ils appuyé.
«Il est pris dans sa propre mécanique de déni et de fuite. Ce serait une trahison de lui-même de reconnaître les faits. Le sentiment d’impunité alimente une culture de déni. (…) A la justice, à vous magistrats de rompre ce sentiment d’impunité», avaient-ils poursuivi, avant de conclure : «par sa lâcheté, il nous impose de requérir la peine la plus lourde. Nous requérons la réclusion criminelle à perpétuité».
Il a aussi été demandé de délivrer un mandat d’arrêt à son encontre, pour qu’il soit interpellé au Canada et remis à la France.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé vendredi matin sur Franceinfo avoir « demandé au préfet de police de suspendre (...) ceux qui seraient responsables, notamment une conductrice et d’autres policiers, de cette situation », et qui ont reconnu « des gestes qui ne sont pas appropriés ». « Les témoignages ici et là » semblent indiquer « une intervention qui n’est pas conforme à ce que le droit et la déontologie permettent », a-t-il poursuivi.
Le 13 avril peu avant minuit, dans le XXe arrondissement, un scooter monté par trois mineurs, âgés de 17, 14 et 13 ans, dont l’un ne portait pas de casque, a été poursuivi par une voiture de police et a chuté.
Selon sa famille, la conductrice de 17 ans est sortie du coma alors qu’elle a été grièvement blessée dans l’accident. Son frère de 13 ans a été blessé au foie et un autre passager, âgé de 14 ans, touché au genou, a indiqué jeudi l’avocat des deux familles, Arié Alimi. Ce dernier a déposé plainte pour tentative d’assassinat par personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme par destination, sur personnes mineures.
« On veut juste connaître la vérité »
Le parquet de Paris a confié à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) une enquête sur les conditions dans lesquelles le scooter a chuté, et ouvert une autre enquête sur le refus d’obtempérer de la conductrice.
Les policiers « ont voulu procéder au contrôle » du scooter mais « le conducteur a refusé de s’arrêter » et « emprunté une rue à contresens avant de perdre la maîtrise dans des circonstances qui restent à établir » de son deux-roues, avait indiqué mardi la préfecture de police.
Mais selon une femme de 37 ans, se présentant comme témoin des faits, le véhicule de police est venu percuter le deux-roues. « On ne souhaite pas faire la guerre à la police, on veut juste connaître la vérité », a commenté jeudi la sœur aînée de la conductrice et de son jeune frère blessé.
Il y a dix ans, Gérald Darmanin s'était opposé contre le mariage pour tous.
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Le ministre de l'Intérieur Gerald Darmanin, à l'Assemblée nationale, à Paris le 5 avril 2023. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
"Les remords tardifs, c'est bien, mais on s'en fout", réagit vendredi sur France Inter Denis Quinqueton, co-directeur de l'Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès, après le mea culpa de Gérald Darmanin sur le mariage pour tous. Dans le journal La Voix du Nord, le ministre de l'Intérieur dit regretter ses propos tenus il y a dix ans contre la loi Taubira et affirme s'être "trompé" en s'y opposant.
Un mea culpa qui arrive trop tard pour Denis Quinqueton. Sur France Inter, ce militant LGBTI+ rappelle que celui qui était alors député UMP s'était "positionné de manière très démagogique contre" l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Pour Denis Quinqueton, cette opposition était aussi en lien avec les élections municipales de 2014, à l'issue desquelles Gérald Darmanin est devenu maire de Tourcoing. "Pour glaner quelques voix, il a jeté en pâture les personnes LGBT et les familles homoparentales qui existaient déjà".
Le co-directeur de l'Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès assure que si beaucoup de maires ont assuré à l'époque qu'ils refuseraient d'appliquer la loi, "très peu l'ont fait". "C'était de l'affichage qui a produit un effet délétère, un affichage cruel", dénonce-t-il. Denis Quinqueton se souvient de cette période pendant laquelle les opposants à la loi Taubira ont lancé de nombreuses "invectives" : "On nous promettait les pires choses, une déliquescence de la société, de la pédocriminalité ; ça a été très pénible et violent", déplore le militant LGBTI+. Il affirme qu'à l'époque "SOS Homophobie avait noté une hausse de 78% des agressions LGBTphobes".
l'essentiel L’autoroute entre Castres et Toulouse, dont les travaux viennent d’être lancés, est attendue avec impatience depuis des décennies par les sud Tarnais pour répondre aux besoins de désenclavement et de développement économique de la zone. Mais le projet, jugé inutile et néfaste pour l’environnement, connaît de vives oppositions. Décryptage.
"Je viens réparer une injustice en donnant une impulsion décisive." Ainsi parlait Jean Castex, alors Premier ministre, en septembre 2021 lorsqu’il était venu dans le Tarn annoncer le choix par l’État du concessionnaire Atosca pour réaliser l’autoroute entre Castres et Toulouse. Un projet attendu depuis 40 ans par les sud Tarnais. La fin d’une longue attente, ponctuée de concertations, débats, enquêtes publiques et procédures administratives, qui s’est concrétisée par le début des travaux le 6 mars dernier pour une mise en service à l’automne 2025.
Mais le lancement du chantier a aussi cristallisé les oppositions à ce projet avec la création du collectif La Voie est libre qui a multiplié les actions et qui organise ce week-end un grand rassemblement pour lequel les autorités craignent des débordements.
Dans le sud du Tarn, une grande majorité des habitants voit l’arrivée de cette autoroute comme une véritable bouffée d’oxygène pour désenclaver leur territoire, seule agglomération de 100 000 habitants en France qui n’est pas reliée par une 2x2 voies à sa capitale régionale.
Gagner du temps
Selon un récent sondage réalisé par Odoxa, 75% des résidents du secteur sont favorables à l’A69. Ceux-ci la considèrent comme utile en particulier pour leur faire gagner du temps (56%), pour améliorer l’accès à l’emploi (42%) et développer l’économie (40%). Ce n’est donc pas un hasard si cette autoroute, classée priorité nationale et déclarée d’utilité publique, est soutenue par l’essentiel des acteurs socio-économiques du territoire et par la plupart des élus, de la présidente du Conseil régional aux maires, en passant par le président du Conseil départemental et les parlementaires.
Pour tous, ce projet répondra aux besoins de désenclavement et de développement du bassin de vie et d’emploi de Castres et Mazamet, générera un flux de population nouvelle permettant de conserver, voire de sauver, les services et équipements publics, lutter contre la désertification médicale et apporter une main-d’œuvre qui manque cruellement à de nombreuses entreprises qui veulent se développer.
Mais, comme tout projet, l’A69 ne fait pas l’unanimité. L’essentiel de l’opposition à ce projet est incarné par le collectif de "La Voie est libre" qui le juge "destructeur, écocide, inutile, imposé et injuste". Réunissant au départ des riverains des communes limitrophes de la Haute-Garonne, situées près de l’A68, cette association, soutenue par des collectifs et partis politiques de gauche (LFI, EELV, NPA), a été rejointe depuis par des mouvements plus radicaux comme Extinction Rébellion ou Soulèvements de la terre. Leurs arguments sont essentiellement environnementaux, même si le choix d’Atosca a été entre autres motivé par son projet "exemplaire" dans ce domaine, répondant aux normes les plus récentes.
Péage : système "free flow"
Le concessionnaire a conçu un tracé optimisé sans barrière de péage afin de privilégier le système de "free flow" et n’artificialiser "que" 100 ha de terre. Mais pour les opposants, "ce projet, bordant une route nationale, condamne à l’artificialisation 400 ha de terres agricoles, de zones humides et de forêts". Pour eux, l’A69 "met en danger la faune et la flore locales, comprenant des espèces protégées menacées". Et "La Voie est libre" parle d’une autoroute d’un autre temps réalisée "par les riches et pour les riches".
Même si cette autoroute "du XXIe siècle" encourage, selon Atosca, l’usage de véhicules à très faible émission. De 6,77 € pour un trajet aller complet avec une voiture thermique, le tarif du péage descend à 2,71 € pour un abonné avec une voiture électrique.